L’Aragón et l’Aquitaine scellent leur alliance pour une aide européenne au Canfranc

Oct 1, 2016 | Ferroviaire, Presse espagnole, Relations transfrontalières

Periódico de Aragón

F. MANTECÓN

22/09/2016

 

Soro, Lambán y Rousset, tras la firma de la carta para los ministros. - ÁNGEL DE CASTRO

Le président du Gouvernement d’Aragón, Javier Lambán et son homologue français de Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, ont renouvelé hier à l’université de Pau leur alliance pour la réouverture de la ligne ferroviaire de Canfranc, dans le but d’obtenir une aide européenne du programme Mécanisme « Relier l’Europe ». La subvention pourrait atteindre 50% du projet et 40% des travaux (quelques 300 millions d’euros), de sorte que les deux Gouvernements régionaux la considèrent essentielle pour le projet.

« L’urgence est en Europe », résume Rousset. Bien que Lambán admette qu’on n’est pas sans rien, en allusion à l’intérêt du privé pour une éventuelle société mixte, l’aide européenne est une absolue priorité pour la viabilité de la réouverture de la ligne Pau-Canfranc-Zaragoza en 2020.

L’appel à projets d’aides aura lieu le mois prochain, et les deux dirigeants, accompagnés de leurs ministres régionaux respectifs des Transports –José Luis Soro et Renaud Lagrave–, ont expliqué la stratégie définie dans ce but. Il va y avoir de la concurrence, mais “nous sommes les meilleurs”, selon les mots du président Rousset.

 

Pour cela, une équipe de techniciens de part et d’autre des Pyrénées va être constituée sous peu pour rédiger un dossier propre à convaincre Bruxelles de l’importance et de la viabilité du projet. Lambán souligne que le projet, pour lequel on a quatre mois –il faut être prêts pour le 31 janvier–, doit être de « qualité », car les précédents « se sont fracassés sur la Commission Européenne » en raison de leur médiocrité.

Pendant la préparation du document, les politiques ne resteront pas les bras croisés. La réunion d’hier a été également l’occasion d’annoncer un calendrier de réunions préparatoires à Bruxelles et la quête de soutiens auprès des gouvernements espagnol et français. L’intention des deux présidents est d’obtenir « une alliance à quatre » qui convainque l’Europe de l’intérêt de la ligne.

Côté espagnol, la lettre adressée hier par Lambán et Rousset au ministre par intérim Rafael Catalá –la situation intérimaire du gouvernement espagnol ne facilite pas les choses, glisse l’aragonais–, réclame en outre une programmation des investissements de 80 millions d’euros auquel l’Etat s’est engagé  d’ici à 2020. Car même si l’Europe apporte sa contribution, il restera une somme importante à apporter pour refermer la cicatrice des 33 kilomètres qui manquent entre Bedous et Canfranc

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