HERALDO DE ARAGON
6/10/2022
JORGE ALONSO
L’Aragón et l’Andalousie confirment ce jeudi leur alliance politique et entrepreneuriale pour l’autoroute ferroviaire entre le port d’Algesiras et Plaza, dont la mise en service a pris du retard par rapport à la date annoncée, le premier semestre 2024, alors que l’organisme compètent, Adif, ne s’aventure même pas à fixer une nouvelle date.
Le président aragonais, Javier Lambán (PSOE), et son homologue andalous, Juanma Moreno (PP), signent à Séville un nouvel accord qui réaffirme leur engagement pour une infrastructure déclarée stratégique par l’Etat début 2020. Leur but n’est pas seulement de relancer l’autoroute, mais aussi de « développer des stratégies conjointes en matière de logistique et d’intermodalité ».
L’objectif partagé par toutes les administrations est de reporter une partie du trafic de marchandises de la route sur le fer et de recourir à la ligne conventionnelle depuis le port d’Algésiras jusqu’à Plaza. Pour cela, il faut reprendre les gabarits des tunnels et des passages supérieurs qui aujourd’hui ne permettent pas la circulation de trains chargés de semi-remorques, plus encombrantes que les marchandises traditionnelles.
A cette fin, Adif a passé le mois de mars dernier un contrat pour l’analyse des 361 structures reparties sur les 1.074 kilomètres, et pour la rédaction des projets nécessaires pour adapter toutes les sections concernées. Les sociétés d’ingénierie disposeront de 16 mois, de sorte que les travaux pourront dans le meilleur des cas être lancés à l’été 2023. Avec les délais de procédure d’Adif et ceux des chantiers, il sera difficile de tenir le protocole signé l’an dernier entre cet organisme public, Aragón Plataforma Logística (APL) et le port d’Algésiras, qui prévoyait la mise en service au premier semestre 2024