L’Aragon a encore des routes dans l’oubli et des voies ferrées sans sortie de tunnel

Juil 3, 2023 | Ferroviaire, Presse espagnole, Relations transfrontalières, Routier

El Periódico de Aragón

David López

Saragosse | 02·07·23

Le Gouvernement central a encore au passif avec l’Aragón une bonne poignée d’infrastructures à terminer ou à lancer définitivement, mais il est vrai que peu de projets stratégiques sont restés sans un début  de réalisation ces dernières années. Vue de Madrid, la région semble disposer d’un cadre clair des  grandes lignes de ses axes principaux routiers et ferroviaires, avec des études préalables en voie d’achèvement ou de lancement, bien que peu d’entre elles paraissent pouvoir aboutir à bref délai.

On peut dire que seule l’autovía A-40, qui devrait un jour relier Teruel à Cuenca et Madrid, est un des rares projets d’envergure qui reste au purgatoire des volontés politiques. Dans une province comme Teruel, qui se plaint depuis des décennies d’être la plus mal traitée par l’Exécutif central, on aura du moins vu ces dernières années avancer l’électrification de la ligne vers Saragosse et la fin de l’étude préalable de la section vers Sagunto. —

La N-232

Un autre chantier important pour Teruel est la mise à quatre voies de la N-232 entre Fuentes de Ebro et Castellón. Une autovía bien nécessaire et qui reste pour le moment embourbée dans les études préalables.

La province de Huesca connait une situation similaire. L’axe pyrénéen à grande capacité attend toujours d’être achevé. La A-21 attend le lancement des travaux de Puente La Reina jusqu’à la limite avec la Navarre et  le contournement  de Jaca qui est en phase judiciaire. Sur la A-23, on attend toujours l’arrivée des machines sur la section Lanave-Sabiñánigo, le seul maillon manquant de l’autovía Mudéjar (après plus de deux décennies). Sur la A-22,  la section Huesca – Siétamo en appelle au ciel, car à peine huit kilomètres manquent encore pour aller jusqu’à Lérida. C’est peu dire qu’il s’agit d’un retard !

Mais le fer de lance de Huesca, et tout un symbole pour l’Aragón,  c’est l’axe ferroviaire Saragosse-Huesca-Canfranc et plus encore la réouverture du tunnel que reliera un jour la France. On a du mal à dire si c’est plutôt par manque d’intérêt côté français ou par manque d’ardeur envers cette connexion stratégique pour voyageurs et marchandises à travers les Pyrénées, mais au moins on ne peut faire de reproches au Gouvernement central qui a lancé la modernisation de la voie entre Huesca et Canfranc. C’est un investissement de plus de 95 millions qui  permettra au moins d’améliorer la vitesse commerciale et la fiabilité, même si on n’a pas le tunnel.

Obras en Ayerbe de Adif, en la línea entre Huesca y Canfranc.

La LGV vers Pampelune

Dans la province de Saragosse, la grande absente est la LGV vers Pampelune, qu’on désespère de voir un jour. Aucune date de mise en service n’est définie.

Dans les services ferroviaires, la ligne régionale de Saragosse et son prolongement vers Plaza, Gallur, Huesca…) qui n’est même pas dans les plans, bien que tous les partis en Aragón la réclament.

 

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