PERIODICO DE ARAGON
D. CHIC
25/06/2017
L’implication de l’Europe à hauteur de 7,5 millions pour la rédaction d’un projet de réouverture de la ligne internationale de Canfranc a été reçue « avec une immense satisfaction» par tous les secteurs favorables à la revendication historique. Tant les politiques aragonais et aquitains que les associations qui réclament des mesures concrètes reconnaissaient hier que l’annonce de la Commission Européenne est enfin «une réalité» après des années d’annonces sans lendemain.
Les présidents des deux régions qui ont présenté le dossier, Javier Lambán côté aragonais et Alain Rousset en Aquitaine, ont insisté sur la satisfaction officielle. «Cette annonce ouvre grandes les portes à la réouverture effective du Canfranc », affirme le dirigeant aragonais. «La décision européenne montre que nous avions raison d’insister sur la réouverture de la ligne internationale», dit Rousset.
Le maire de Canfranc, Fernando Sánchez, s’est joint à la satisfaction générale. «Il semble que notre revendication qui paraissait impossible avance enfin». Il considère que le travail en commun avec les autorités françaises a permis de donner de l’autorité au projet. «La confiance dans le dossier présenté était forte, mais nous étions en compétition avec de nombreux projets».
L’association pour la réouverture du chemin de fer Canfranc-Oloron (Crefco) a également exprimé l’espoir de voir démarrer le projet de modernisation de la ligne entre Saragosse et Pau. «L’annonce des 7,5 millions est extrêmement positive», exprime son porte-parole, Javier Garrido.
L’association espère que cela serve à débloquer les millions que le Ministère de Fomento s’est engagé à apporter, mais qui n’apparaissent pas dans les comptes. «Il est très décevant que les 80 millions annoncés ne figurent pas dans le dernier budget».
Dans l’immédiat, l’association prévoit, en collaboration avec l’association française Creloc, de porter cette revendication lors de la journée annuelle qui se tiendra à la gare le 16 juillet prochain.
En principe, les travaux nécessaires à la réouverture sont chiffrés à 500 millions d’euros. L’Europe pourrait assumer 40% du total, et on espère que cela puisse débuter avant 2020.