En posant ce lundi la première pierre de son futur immeuble Poincaré, la technopole négocie aussi une nouvelle phase de son développement. Elle rejoint en effet le giron de l’agglomération et quitte celui du conseil départemental.
La cérémonie de pose de la première pierre du futur bâtiment Poincaré, ce lundi soir, marquait aussi une évolution statutaire de taille pour la technopole Hélioparc. Après 30 ans de services et de développement, la structure née dans les murs de l’ancien centre de recherche Micouleau d’Elf-Aquitaine quitte en effet le giron du conseil départemental pour rejoindre celui de l’agglomération.
L’agglomération Pau-Pyrénées puis le Béarn?
Ce qui explique, en cette période de migration et avant que ne soit relancée une délégation de service publique (DSP), que ce soit une autre société d’économie mixte locale, en l’occurrence la SEM Pau-Pyrénées, qui assure la maîtrise d’ouvrage d’un immeuble appelé à être livré en fin d’année.
La loi NOTRe, qui a clarifié les compétences entre collectivités est en effet passée par là et si ce texte ne semble pas avoir les faveurs du président du conseil départemental Jean-Jacques Lasserre qui ne souhaite pas voir sa collectivité délaisser le terrain économique, il permet, dans ce cas précis, d’ancrer Hélioparc dans une ambition d’abord communautaire. C’est-à-dire à l’échelle de l’agglomération de Pau. Quoique… À l’heure des vœux, le président de l’agglomération François Bayrou n’a pas caché envisager à terme une dimension plus béarnaise, notamment dans le cadre de l’installation prochaine du Pays de Béarn. Un dessein qui rappelle celui formulé pour le futur opérateur de logement social qui naîtra de la fusion de la Béarnaise et de l’Office palois de l’habitat (OPH). L’horizon, ce n’est plus la seule agglo de Pau, c’est aussi le Béarn !
En attendant, à l’heure de débuter la construction d’un 13e immeuble, Hélioparc peu se réjouir d’une année 2017 bien remplie. En plus d’avoir inauguré de nouveaux équipements comme l’incubateur EntrePau ou d’avoir noué des liens avec la Station F de Xavier Niel, les équipes du directeur Olivier Farreng ont accueilli 20 nouvelles entreprises in situ.
1 300 emplois au sein de la technopole
De quoi franchir la barre des 1 300 emplois répartis dans 150 entreprises mais aussi laboratoires, organismes de formation ou d’accompagnement à l’innovation. L’immeuble dont la première pierre a été posée lundi soir participe de cette croissance. Dessiné par l’architecte palois Julien Camborde, construit boulevard Lucien-Favre entre l’EISTI et un autre immeuble d’Hélioparc, Newton, il abritera dans quelques mois les équipes d’Eove.
La start-up dirigée par Fabien Cotteaux, spécialisée dans les respirateurs artificiels connaît un développement impressionnant, notamment à l’export, et pourrait compter une quarantaine de salariés sous peu. Une pépite économique symbole de ce qui éclôt dans ces murs qui ont vocation à continuer à pousser, au sein d’un quartier que nous avons jadis qualifié à raison « de l’intelligence. »