L’annonce par la SNCF d’un investissement de 20 millions d’euros sur la ligne Bayonne-Hendaye existante pourrait signifier de facto la fin du projet de ligne à grande vitesse Pays Basque.
Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF a annoncé, le 1er août au maire (UDI) de Bayonne, Jean-René Etchegaray, un investissement de vingt millions d’euros pour rénover la ligne Bayonne-Hendaye. D’après nos confrères de France Bleu Pays Basque, voilà qui pourrait signfier la fin du projet de ligne à grande vitesse au Pays Basque.
«Ces travaux signifient qu’il y a des solutions possibles par le réaménagement et la restauration des voies existantes. […] Cela veut aussi peut-être dire que certains projets que nous avions imaginés un temps pourraient ne plus avoir lieu» a expliqué Jean-René Etchegaray, le maire-président de la Communauté d’agglomération du Pays Basque. Les travaux de modernisation seront lancés en 2018 sur la ligne existante. Ils doivent se terminer en 2020.
« La déclaration du maire de Bayonne et président de la collectivité territoriale Pays Basque est intéressante, juge le collectif des associations de défense de l’environnement du Pays Basque et du sud des Landes (Cade). Elle s’inscrit dans une lignée de personnes qui ont compris enfin que les LGV ne sont plus à l’ordre du jour. (…) Quel contraste avec le début de notre lutte il a 25 ans où tout ce monde là s’accordait à nous qualifier de passéistes alors qu’aujourd’hui l’ensemble de nos arguments sont repris largement« .
« Le combat continue »
Mais le CADE ne crie pas victoire pour autant : « Tant qu’une décision officielle ne sera pas prise la victoire ne sera pas complète et notre vigilance et notre mobilisation ne doit pas s’effriter. (…) Enfin, pour finir d’être clairs, c’est, dès le début, le concept même des LGV que nous avons remis en cause. Au Pays Basque et ailleurs. Nous ne saurions donc nous satisfaire de l’abandon au Pays Basque et son maintien ailleurs, dans les Landes bien-sûr qui ferait peser la menace de rouvrir un jour la théorie du chaînon manquant entre Dax et l’Etat espagnol (…). Le combat continue. »