La France refuse d’ouvrir la frontière de Bielsa 24h/24 malgré les demandes de l’Aragon

Mar 6, 2022 | Presse espagnole, Relations transfrontalières, Routier

HERALDO DE ARAGON

6/3/2022

MARÍA JOSÉ VILLANUEVA

Una barrera cierra la entrada al túnel Bielsa-Aragnouet en la parte francesa.

Chaque soir, à 22h00, des barrières métalliques viennent bloquer l’entrée des deux côtés du tunnel international de Bielsa. Personne ne peut passer jusqu’au petit matin,  comme s’il s’agissait d’un couvre-feu. L’Europe ouverte est ici conditionnée à un horaire depuis 14 mois, depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté préfectoral du 15 janvier 2021 du préfet des Hautes Pyrénées, Rodrigue Furcy, ordonnant la fermeture de 22h00 à 6h00 du tunnel Bielsa-Aragnouet « en raison de la menace terroriste ».

Ce n’était pas alors le seul passage fermé. Le Ministère français de l’Intérieur ordonna d’interrompre le transit dans une bonne vingtaine de postes frontaliers avec l’Espagne. Cependant, depuis peu, la pression locale a obligé à faire machine arrière dans certains cas. En janvier, la Pierre Saint Martin et la vallée navarraise de Roncal ont rouvert, et en février le val d’Arán.

Cet affront a encore augmenté la colère des maires, des gouvernements régionaux et des entreprises, qui considèrent injustifié de maintenir la fermeture nocturne de la frontière de Bielsa, étant donné l’impact économique et social de la mesure. Les entrepreneurs et les maires de part et d’autre des Pyrénées affirment que cela affecte le commerce et limite la mobilité des touristes et des travailleurs frontaliers qui traversent chaque jour la frontière. Des sanctions tombent chaque semaine sur des automobilistes qui bravent l’interdiction.

Face à la réticence française, le Gouvernement d’Aragón a demandé par écrit la réouverture 24h/24 « dans les plus brefs délais ». Le ministre régional de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et du Logement, José Luis Soro, a adressé un courrier au préfet en février, invoquant l’afflux de skieurs dans les stations voisines de la frontière. Il rappelait que l’arrêté avait été pris pour des raisons de sécurité et que plus d’un an après, il est toujours en vigueur.

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