La France prépare le projet pour construire les derniers 33 km de voie ferrée jusqu’à la frontière

Nov 23, 2018 | Ferroviaire, Presse espagnole, Relations transfrontalières

HERALDO DE ARAGON
Laura Zamboraín
CETTE-EYGUN (France)

La réouverture tant attendue de la ligne ferroviaire Canfranc-Oloron parait de plus en plus proche. Le projet avance tous les jours. Les études techniques menées cette année sur les 33 kilomètres entre Bedous et Canfranc en sont la preuve. Elles sont sur le point de se terminer et détermineront, entre autres questions, l’état des infrastructures existantes et le coût de la réouverture. Aucun des chiffrages publiés jusqu’à présent n’est fiable.
Ces analyses sont essentielles pour connaitre les difficultés qui peuvent apparaitre durant les travaux et choisir les solutions techniques à utiliser. Après ces travaux sur le terrain il restera à élaborer les conclusions, d’ici à fin 2020. Ensuite, les projets d‘exécution seront établis avant de démarrer les travaux définitifs. Mais il reste à savoir qui va financer.
Cette année, le tronçon Bedous-Canfranc a été débroussaillé, les arbres ont été coupés, le marquage et l‘élimination des rochers, le nettoyage des fossés, des bouches des tunnels et des murs ont été réalisés. Et ce débroussaillage a fait apparaitre une infrastructure en très bon état. Le bois extrait a été mis à disposition des habitants des villages voisins. Des sondages géotechniques ont été réalisés, avec visites d’experts, relevé de mesures par géo-radars, diagnostics d’amiante et de plomb, et levés topographiques à l’aide d’un hélicoptère.
Les derniers travaux réalisés par la SNCF, qui ont été visités hier par des techniciens de la compagnie, les autorités françaises et le maire de Canfranc, Fernando Sánchez, ont lieu sur le viaduc et le tunnel d’Urdos, où sont effectués des sondages pour contrôler l’état de ces infrastructures. On en connaitra ainsi le niveau de stabilité, tout comme les difficultés liées aux tunnels, qualité de l’air et ventilation –dans le cas où la ligne ne serait pas électrifiée, il faudrait créer une ventilation forcée–, ou les restrictions à la traversée (une seule machine). L’idée principale est de conserver l’essentiel de l’existant, afin de mettre en valeur ce patrimoine historique.
Une machine prélève des échantillons à proximité de la bouche française du tunnel du Somport. Alain Autruffe, directeur territorial de la SNCF, a expliqué durant la visite que « les grands ouvrages existants, comme les tunnels, sont en bon état général. Ces interventions sur le terrain seront terminées à la fin de l’année, et il restera tout le temps d’élaborer les études d’ici à fin 2020 ». Il a affirmé qu’il est trop tôt pour donner un chiffrage du coût approximatif de la réouverture. Ces études préliminaires ont un coût de 15 millions d’euros, financé à 50% par l’Union Européenne, et le restant par la Région Nouvelle Aquitaine et l’Aragon.
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