PERIODICO DE ARAGON
Jorge Heras Pastor
11 SEPT 2024
La fermeture des connexions routières avec la France à travers le Somport et Bielsa a fait sonner l’alarme dans les villages frontaliers de Huesca, qui craignent de graves conséquences économiques si l’interruption de la circulation se prolonge durablement. Sur le premier passage, les autorités françaises ont reconnu que la réouverture de la RN 134, en vallée d’Aspe, pourrait tarder six mois en raison de l’importance des dégâts provoqués par les intenses pluies de samedi dernier. Cela rend impossible le passage par le tunnel qui relie Canfranc et Urdos, empêchant le passage de 300 à 400 camions/jour.
La préoccupation est maximale dans les secteurs proches de la frontière. Et pas seulement pour les pertes que cela peut provoquer dans le tourisme et le commerce de ces territoires de montagne, en particulier pour les conséquences sur la campagne de ski, mais aussi pour les difficultés dans la vie courante et professionnelle des habitants au regard des intenses relations qui existent entre les habitants de part et d’autre des Pyrénées.
Dans le cas de Bielsa, la route est coupée en deux endroits différents. Sur le premier l’eau a arraché une voie complète et sur le second l’érosion a attaqué une bonne partie de la chaussée, ce qui a conduit la Garde Civile à interdire le passage.
Avec la fermeture de ces deux tunnels, il n’est plus possible de passer dans le pays voisin qu’au Pourtalet, mais las autorités françaises ont restreint le passage des poids lourds pour éviter une saturation de la circulation.
Dans la partie française, en vallée d’Aspe, les dégâts sont qualifiés de catastrophiques, avec des conséquences désastreuses sur les réseaux d’eau, électriques et les infrastructures. La Subdelegación del Gobierno en Huesca et les autorités françaises (Préfecture des Pyrénées Atlantiques) ont tenu hier une réunion télématique pour fixer les modalités de collaboration, non seulement pour remettre en état les zones affectées mais aussi pour satisfaire aux besoins de la vie locale dans les zones inaccessibles depuis la France.
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Les municipalités aragonaises touchées par la fermeture du Somport se sont mobilisées pour tenter de convaincre le Gouvernement français de l’urgence de rétablir la circulation. Les eurodéputés aragonais Borja Giménez Larraz (PP) et Rosa Serrano (PSOE) ont relevé le gant et ont présenté des questions à la Commission Européenne réclamant la plus grande célérité dans la réouverture de la route.
«Si la fermeture du Somport devait durer six mois, cela serait une catastrophe économique. Nous espérons qu’on accélère la réparation de la route française», affirme Fernando Sánchez, maire de Canfranc. Les établissements hôteliers et de tourisme, les commerces et les stations-service commencent à ressentir les effets. «Cela impacte non seulement les sites proches de la frontière, mais également la logistique et l’industrie de Huesca et de l’Aragón».
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«C’est une menace d’effondrement économique de première grandeur», affirme le maire de Jaca, Carlos Serrano, qui voit arriver des «conséquences importantes» dans le transport de marchandises, le commerce et le tourisme «si la situation n’est pas rapidement réglée». «Et nous approchons de dates importantes au niveau touristique», rappelle-t-il.
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