DIARIO DEL ALTO ARAGON
Ricardo Grasa
10/9/2024
L’image déconcertante de la RN134 coupée en deux, après les fortes pluies, et les estimations en France que sa réouverture pourrait attendre six mois constituent une douche froide pour les entreprises de la province de Huesca, et plus spécialement celles de la vallée de l’Aragón, qui comprennent que la fermeture du tunnel du Somport peut entrainer des pertes considérables durant l’automne et l’hiver dans plusieurs secteurs clefs de l’économie.
La brutale coupure des communications avec la France « est un énorme handicap pour le secteur du transport dans la province de Huesca », selon le président de Ceoe-Cepyme*, Fernando Luna, qui lamente de devoir recourir à des alternatives de passage par le Pays Basque ou la Catalogne, « au détriment des transporteurs de la province », ajoutant que « ce sont des héros, car il faut des conducteurs hors pair pour mener un camion de 40 tonnes sur certaines routes sans qu’il y ait davantage de problèmes ».
« Nous demandons depuis des années des infrastructures dignes, mais il semble que la France ne pousse pas à ce choix bilatéral et que le Gouvernement espagnol se désintéresse des conditions de passage de la frontière en Aragón », dénonce l’entrepreneur, qui insiste que « les politiques aragonais doivent revendiquer à Madrid et obtenir qu’on nous écoute et que nous cessions d’être une province de troisième catégorie, alors que c’est aussi une exigence de sécurité, sans laquelle il y aura des entreprises qui ne voudront pas venir s’installer à Zaragoza et préfèreront Barcelone ou le Pays Basque ».
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Les effets des récentes intempéries donnent également des inquiétudes dans les stations de ski d’Astún et Candanchú, qui préparent la campagne hivernale 2024-2025 et craignent une baisse de la fréquentation française.
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La répercussion de la coupure est déjà notable sur les réservations hôtelières. María Bellosta, directrice de l’hôtel de la gare de Canfranc, regrette qu’un bon nombre de clients français annulent leurs réservations pour les prochains jours. « Il est évident qu’en l’absence d’alternative de connexion, il y a un impact économique et de réputation”, continue la responsable du Royal Hideaway Hotel. Encore faut-il ajouter qu’un des employés de l’hôtel vit en France et ne peut rentrer chez lui, de sorte que nous devons le loger en attendant une solution ».
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* patronat espagnol