EL PERIODICO DE ARAGON
F. MANTECÓN
14/11/2018
La Communauté de Travail des Pyrénées (CTP), organe qui regroupe les territoires frontaliers de la chaine, veut revenir à ses origines et être davantage qu’un simple gestionnaire de fonds européens, pour retrouver son rôle d’acteur politique, de lobby influent auprès de l’Union Européenne afin d’obtenir des avancées pour le territoire transfrontalier. Son rôle dans les prochaines années s’articulera autour d’une stratégie à trois axes : environnemental, de promotion du territoire, enfin d’interconnexion et d’accessibilité ; tel est l’accord rencontré hier à l’issue de la seconde journée du Conseil d’administration qui s’est tenu à Zaragoza.
La réunion d’hier a servi à mettre en scène la signature de la déclaration commune en ce sens des présidents des territoires que comprend la CTP: les communautés autonomes espagnoles du Pays Basque, de Navarre, de Catalogne et d’Aragón; les régions françaises de Nouvelle Aquitaine et d’Occitanie, et la Principauté d’Andorre. En réalité cette signature n’a pas été faite par les présidents, mais par des représentants, car malgré l’importance que tous donnaient à la rencontre, aucun des présidents n’était présent sauf l’hôte, l’aragonais Javier Lambán. Du moins les français ont présenté des excuses.
En tout cas le moment semblait propice pour redonner de l’importance à la CTP et adopter la stratégie qui est sortie de cette rencontre à Zaragoza, sous présidence aragonaise depuis l’an dernier et jusqu’à l’an prochain.
En témoignait par exemple la présentation avant-hier de l’analyse de l’Observatoire Pyrénéen du Changement Climatique sur l’évolution et les perspectives de la chaine. Une analyse qui a non seulement permis de fournir des données alarmantes comme la disparition des glaciers ou la réduction de moitié du manteau neigeux en quelques années, mais aussi d’anticiper des mesures d’adaptation aux défis, comme l’a synthétisé la coordinatrice de l’observatoire, Idoia Arauzo. Cela pourrait passer par un allongement de la saison touristique estivale», présentant les Pyrénées comme une oasis de fraîcheur lors des vagues de chaleur, ou une modification des cultures.
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Le conseiller régional d’Aquitaine Mathieu Bergé a expliqué l’absence du président de Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset par les difficultés avec le gouvernement central qui veut laisser aux mains des régions les lignes ferroviaires régionales, sans les fonds correspondants.
Dans ce contexte de tensions avec les Etats, de Brexit et de montée des populismes, les présidents de régions ont signé une déclaration destinée à convaincre l’Europe de revoir sa répartition des fonds, qui semblent donner la priorité aux populations –réduisant par exemple la Politique de Cohésion et la Politique Agricole Commune-, et favorise le travail en commun des territoires indépendamment de leur population.
La Communauté de Travail des Pyrénées veut devenir un lobby influent dans l’UE
Nov 14, 2018 | Presse espagnole, Relations transfrontalières