La Communauté de Travail des Pyrénées se veut un « lobby » en faveur de tous les projets transfrontaliers

Fév 14, 2018 | Economie, Presse espagnole, Relations transfrontalières

DIARIO DEL ALTO ARAGON

D.A.

14/02/2018

ZARAGOZA.- La Communauté de Travail des Pyrénées, dont la présidence tournante est assurée par l’Aragón depuis novembre 2017, veut devenir une espèce de groupe de pression (lobby) pour promouvoir les projets de communication transfrontaliers qui intéressent les territoires membres de cet organisme.

Zaragoza accueille aujourd’hui la première réunion de la CTP depuis que l’Aragón a succédé à l’Aquitaine à la présidence, en présence de représentants de l’Andorre, de la Navarre, du Pays Basque et de la Catalogne, ainsi que des régions françaises Nouvelle Aquitaine et Occitanie.

Avant la réunion, le ministre régional de Présidence aragonais, Vicente Guillén, a précisé aux médias que sa tâche est de défendre devant l’Union Européenne tous les projets de communications qui intéressent les régions membres, et pas seulement ceux qui sont prioritaires pour l’Aragón

Tout en reconnaissant qu’il peut y avoir  » des conflits d’intérêts » et des différences de priorités, il a appelé au consensus et à la « sérénité » pour promouvoir les plans d’intérêt général.

Il s’agit, par exemple, de la réouverture du tunnel de Canfranc dans le cas de l’Aragón, de l’axe Méditerranéen pour la Catalogne ou des passages frontaliers par Irún et des autoroutes de la mer dans le cas du Pays Basque.

D’autre part, Guillén a expliqué que la première réunion du Comité Exécutif de la CTP depuis que l’Aragón en assume la gestion sera consacrée aux aspects « fondamentaux » de l’avenir de l’organisme, et va porter sur la Stratégie Pyrénéenne, document qui inclut les grandes lignes de futur de la Communauté de Travail des Pyrénées et qui doit répondre aux aspirations de toutes les régions.

On part du travail de base qui a été fait au cours de la période précédente par l’Aquitaine et qui doit être terminé en novembre prochain, selon Guillén.

Le document, a-t-il précisé, se doit de conjuguer des intérêts et des caractéristiques très  divergents, et répondre aussi bien aux régions littorales qu’à celles qui souffrent surtout d’une dépopulation ou aux abords des grandes agglomérations.

On évoquera également le développement des fonds du Programme Interreg V-A Espagne-France-Andorre (Poctefa), qui cofinance des projets de coopération transfrontalière établis et gérés par des acteurs des deux côtés des Pyrénées.

Dans la seconde phase de ces fonds, selon Guillén, ont été repartis 70 millions d’euros pour soixante projets sur l’ensemble des régions, dont 25 millions pour l’Aragón.

Le programme Poctefa finance des projets privés, de développement économique et de recherche menés par des associations qui agissent sur le territoire de référence, qui le structurent et le dynamisent.

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