Une plainte a été déposée par la CCI qui a su déjouer la demande de rançon. La directrice en profite pour rappeler l’importance de sécuriser ses données.
« Personne n’est à l’abri » répète Valérie Duboué, directrice de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Pau-Béarn qui a fait l’objet d’une cyberattaque fin octobre. Le mode opératoire est toujours le même : du jour au lendemain, des fichiers, applications ou données sont rendus inaccessibles. Puis un message apparaît sur les écrans : pour décrypter, il faut payer une rançon.
Déjà plusieurs victimes en Béarn
Très répandu, ce type de piratage a déjà fait plusieurs victimes parmi les entreprises béarnaises. « Il faut avoir en tête que la question n’est pas de savoir si l’entreprise peut être attaquée mais quand elle va l’être » souligne Valérie Duboué. La CCI n’y a pas échappé alors même qu’elle est en pointe sur la cybercriminalité depuis la création d’une cellule spécialisée.
Elle a tout de même su déjouer l’attaque et aucune somme n’a été versée. « Il était hors de question de payer » indique la directrice. « Nous ne nous sommes pas retrouvés otages mais c’est tout de même désagréable et c’est surtout une perte de temps ». Une plainte a été déposée et un signalement a été effectué auprès de la plateforme nationale en charge de lutter contre la cybermalveillance (cybermalveillance.gouv.fr). « C’est important de faire remonter les informations » insiste Valérie Duboué. « Nous avons gardé l’ensemble des fichiers corrompus pour les besoins de l’enquête » ajoute la responsable.
Cette dernière explique qu’en cas d’attaque de ce type, « la première des choses à faire est d’éviter que le virus se propage et couper les accès pendant un laps de temps ».
Elle appelle à la vigilance. Chaque organisation ou entreprise, voire même particulier car les cyberpirates peuvent cibler « n’importe qui, n’importe quand », doit se poser la question suivante : « Qu’est-ce que je fais pour préserver l’intégrité de mes données ? » « La sauvegarde des données est une question de bon sens. Il faut déjà commencer par un état des lieux des procédures de sécurité » poursuit Valérie Duboué qui rappelle que la CCI, propose des diagnostics en ce sens.