Jacques Cassiau-Haurie (CC Lacq-Orthez) : «Nous visons les entreprises moyennes»

Sep 20, 2018 | Economie, Presse française

Jacques Cassiau-Haurie (CC Lacq-Orthez) : «Nous visons les entreprises moyennes»
Jacques Cassiau-Haurie : «Nous travaillons sur la filière hydrogène».

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La CC Lacq-Orthez parraine la catégorie création d’entreprises aux Étoiles de l’économie, organisées par notre journal. Chaque semaine, nous présenterons les trois finalistes d’une catégorie avec interview du parrain de la catégorie concernée. La cérémonie de remise de prix aura lieu le 22  novembre au Palais Beaumont de Pau.

Fermeture de Yara à Pardies, affaire Sanofi à Mourenx, nuisances à Lacq mais aussi rénovation du centre-ville d’Orthez, perspective d’un nouvel échangeur sur l’A64 toujours à Orthez, implantation de centrales solaires sur les friches de Rio Tinto à Noguères et Celanese à Pardies… Entre un Lacq industriel qui gère les hoquets de la reconversion et un territoire orthézien à la relance, les dossiers à gérer sont nombreux sur le bureau du président de la Communauté de communes de Lacq-Orthez Jacques Cassiau-Haurie (CCLO).
L’intéressé, qui remettra le prix de la création d’entreprises des Étoiles de l’économie, insiste notamment sur l’importance de miser sur le développement endogène des entreprises locales. Le point.

Où en êtes-vous de la valorisation des friches industrielles de Celanese et Rio Tinto, récemment acquis par la CC Lacq-Orthez ?
Le fait d’avoir acquis ses friches et les avoir rendus visibles, crée de l’attractivité. Des entrepreneurs nous sollicitent. Il y a des idées sur la méthanisation, des productions d’énergie… De plus, sur les terrains stériles repris, nous avons trois programmes de panneaux solaires dont deux ont déjà été acceptés. Enfin, nous avons cédé le bâtiment administratif de Celanese au laboratoire des Pyrénées. Il restera évidemment des parcelles à prendre, mais nous avons des marques d’intérêt.

Ce serait pour quel type de projets. De la chimie ?
Dans la chimie, nous savons qu’il faut un investissement d’un million d’euros pour avoir un emploi industriel. Donc, ce pourrait être de la chimie mais pas forcément, ce pourrait aussi être autre chose. Sachant que nous visons plutôt des moyennes entreprises avec des niveaux d’investissement de 30 à 50 millions d’euros. Il est trop tôt pour en parler mais nous avons des prospects qui se renseignent.

Yara arrête son activité et ferme. Songez-vous aussi à acquérir le site ?
Pourquoi pas, même si la question ne se pose pas encore. D’autant que Yara va être obligée de remplir ses obligations légales et dépolluer le site.
Mais j’ai quand même un secret espoir : réutiliser le pipe de vapeur construit pour maintenir Yara, lors de la fermeture de Celanese et qui a coûté plus de 4 millions de fonds publics. Il pourrait être réutilisé en fournissant de la vapeur aux industriels qui sont de l’autre côté de la route. C’est pour cela que je parle de production d’énergie.

Autre friche réhabilitée, celle de la SAICA à Orthez. Des projets en vue ?
Il y aura 2,5 hectares exploitables sur 12, on ne pourra donc pas y faire énormément de chose. Le Centre hospitalier des Pyrénées (CHP) suit cela de près (l’établissement veut regrouper ses trois sites orthéziens, NDLR). Mais il restera de la place pour d’autres activités. On peut imaginer des start-up, du tertiaire, des services… La proximité de la gare peut intéresser. Nous avons d’ailleurs commandé une étude pour réutiliser la passerelle.

Quid de votre grand projet Eurolacq II?
Cela se remplit peu à peu avec d’intéressants projets de développement. Autaà vient par exemple de nous acheter un terrain, le transporteur Laporte s’implante, PGA, le spécialiste des pièces automobiles n’exclut pas d’augmenter de volume. et il y a encore d’autres projets sur cette zone, même s’il y a un recours contre l’implantation de l’Hyper U,
Parallèlement, Eurolacq I a été remis à niveau et Olano va y faire 5 millions d’investissements. Non, loin, Ravatherm va construire une nouvelle usine pour une vingtaine de millions d’euros. On s’aperçoit de plus en plus que ce qu’il faut faire, c’est favoriser le développement endogène, des entreprises déjà installées. C’est de là que viendront les nouveaux emplois.

Et pour l’arrivée de nouvelles industries sur la plateforme de Lacq ?
Il faut continuer à prospecter. Ce sont d’ailleurs les missions de Chemparc et Total développement régional. Nous nous allons continuer à accompagner le développement de Canoe à Lacq, avec un nouveau local. Nous nous positionnons aussi sur les nouvelles sources d’énergie. Par exemple, nous commençons à travailler sur la filière hydrogène. J’ai d’ailleurs écrit au député Benoît Simian pour lui présenter notre idée et lui dire ce qu’on veut faire. Il est chargé d’une mission sur le développement de cette filière. L’hydrogène est envisagé pour le transport ferroviaire, notamment pour la liaison vers l’Espagne. Ici à Lacq, nous aurions cette capacité pour accueillir ce type de production. Nous sommes d’ailleurs allés récemment à Saragosse et Huesca pour rencontrer des acteurs de cette filière.

Vous inaugurez dans une semaine le nouveau centre-ville d’Orthez. Qu’en attendez-vous ?
Je crois beaucoup à ce projet, comme je crois à la rénovation, à la revitalisation d’Orthez. Je sais que les travaux désormais finis, des gens ont envie d’y investir.

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