DIARIO DEL ALTO ARAGÓN
OPINION
8/12/2024
Il ne reste plus que Bielsa. Des trois passages frontaliers d’Aragón en France, seul reste ouvert celui du Sobrarbe, sur la A-138. Même si le chantier du Somport se termine après cent jours de fermeture à la suite de l’effondrement laissé par la goutte froide de début septembre, à ce passage encore aujourd’hui fermé s’ajoute celui du Pourtalet, que la France a fermé en raison des premières chutes de neige de la saison et du risque d’avalanches menaçant la route et ses usagers.
Alors que les rigueurs de l’hiver commencent à peine, le Haut-Aragón se retrouve à nouveau isolé de l’Europe, mettant à nouveau en évidence le besoin urgent de disposer d’une connexion sûre et moderne avec le pays voisin. Encore une fois.
C’est que le rêve du Somport, dont le tunnel international a été inauguré il y a plus de 20 ans – le plus long d’Espagne-, a immédiatement été déçu. La route française d’accès, étroite et sinueuse, fait que peu choisissent ce passage. Irún et La Jonquière restent les passages que choisissent la majorité des transporteurs internationaux, reléguant l’Aragón en troisième, voire quatrième ou cinquième position. Les trois premiers ont une moyenne de 10.000 véhicules/jour; le Somport, 1.200. Au Pourtalet, les véhicules de plus de 3,5T sont interdits. Et sur le troisième, Bielsa –qui est resté fermé la nuit pendant deux ans- les camions sont autorisés, mais pas les matières dangereuses.
L’Aragón doit continuer d’exiger une connexion à grande capacité digne du XXIe siècle avec la France et l’Europe.