Herrère : la suppression du passage à niveau relancée

Fév 10, 2018 | Ferroviaire, Presse française, Routier

Herrère : la suppression du passage à niveau relancéeUne déviation de 850 mètres est prévue depuis 2013, avec la création d’un pont au-dessus du passage à niveau.

photo é. cz.

 

Des appels d’offres viennent d’être lancés pour réaliser l’ouvrage, qui devra bientôt proposer une alternative à ce passage, considéré comme dangereux depuis des années.

Un dossier d’aménagement routier vient de refaire surface en ce début d’année, avec la suppression du passage à niveau d’Herrère (qui répond au nom de PN24), situé en plein sur la RN 134, entre Oloron et Pau. Des travaux avaient été réalisés à cet endroit en septembre 2010 afin de moderniser la ligne de chemin de fer, au moment où la ligne de TER Pau-Oloron avait rouvert. Cette fois, il s’agit de fermer l’accès tel qu’on le connaît sur la nationale, et de créer une déviation, avec la réalisation d’un pont qui passera au-dessus de la voie.

Le projet est dans les cartons de la Direction interdépartementale des routes Atlantique (Dira) depuis 2013. À l’époque, le maître d’œuvre prévoyait la création d’un contournement sur 850 mètres vers le nord, avec une chaussée s’élevant sur 7 mètres, et un giratoire unique pour remplacer les intersections routières entre Escou et Herrère, qui seront supprimées. Le coût des travaux était alors estimé à 6,7 millions d’euros, et les ouvrages étaient initialement prévus pour 2015. Aujourd’hui, le coût de ces travaux avoisinerait plutôt les 8 millions d’euros.

C’est surtout l’aspect hydraulique du dossier qui avait posé problème à l’époque. Le maire d’Escou, Jean Casabonne, craignait que « ces travaux n’amènent davantage d’eau, et si cette eau descend sur Escou, ça signifiera des inondations supplémentaires ». Le maire avait alors exigé une étude « plus complète et plus sérieuse ».

Un projet plus global de sécurité

Ce projet fait partie d’un ensemble plus conséquent, qui vise à mettre en sécurité un certain nombre de parcelles de la RN 134 entre Belair et Oloron, pour lequel une concertation publique s’était déroulée en 2016. « L’opération consiste à sécuriser les déplacements des usagers sur la section de la RN 134 comprise entre le pied de la côte du lieu-dit Belair et l’entrée de la commune d’Oloron-Sainte-Marie (PR55+916 à PR 66+470, soit un tracé de projet d’environ 10 km.). Il s’agit, dans ce cadre, de réaliser des aménagements de sécurité sur place, sans augmentation de capacité. Il convient de préciser que le traitement du passage à niveau d’Herrère a donné lieu a une DUP spécifique prononcée le 15 janvier 2015. La traverse d’Herrère sera aménagée à ce titre, en cohérence avec le reste de l’aménagement », indiquait ce document émanant de la préfecture. Le passage à niveau d’Herrère, lui, est jugé comme l’un des plus préoccupants d’Aquitaine. Depuis les années 1990, de nombreux accidents corporels y ont eu lieu, dont deux mortels. Le premier en 1991, et le dernier le 16 janvier 2017, après un choc frontal entre une voiture et un camion.

Deux appels d’offre successifs

La Dira relance donc ce projet en ce début d’année. Le 31 janvier, un appel d’offres a été mis en ligne concernant « la réalisation d’un ouvrage d’art pour le franchissement de la voie SNCF », qui sera clôturé le 7 mars. Le pont sera long de 51 mètres, et cette réalisation a été estimée à 2 567 145 euros. Un autre marché public lancé par la Dira et clôturé le 10 octobre dernier portait sur « l’exécution des remblais de préchargement et la création des voies de rétablissement », des travaux estimés ici à 927 787 euros.

Share This