Mardi, le député Simian a retiré son amendement réclamant l’inscription des études sur le grand contournement de Bordeaux  lorsqu’il a appris qu’Elisabeth Borne avait écrit à Alain Juppé le… 31 janvier dernier pour répondre à la même demande.

Où on reparle du grand contournement de Bordeaux pour décongestionner la métropole et sa rocade saturée.

L’épisode s’est déroulé la nuit dernière, mardi 3 septembre à minuit et demi à l’assemblée nationale en réunion de la commission développement durable. Benoit Simian député LREM du Médoc (membre du conseil d’orientation des infrastructures et rapporteur du budget infrastructures  à la commission des finances) y défendait un amendement. « L’inscription de l’étude sur le grand contournement de Bordeaux dans la programmation de la loi mobilité ».

Et c’est alors que le député médocain apprend de la bouche du nouveau secrétaire d’État aux transports que la ministre Elisabeth Borne a écrit à Alain Juppé …  le 31 janvier dernier, donnant un avis favorable au lancement de ces études, raison pour laquelle l’amendement ne serait plus nécessaire.

Cette lettre de Madame Borne est arrivée au Palais Rohan quelques jours avant ce 14 février où Alain Juppé a annoncé son départ  de Bordeaux. Est-ce pour cela que l’ancien maire n’en a pas fait publicité ? Ou parce que la lettre d’Elisabeth Borne ne semble pas aussi catégorique sur le lancement des études ?

« Remettre au débat les tracés »

Voici ce qu’elle écrit au maire de Bordeaux : « Vous sollicitez mon soutien pour le lancement d’études pour la réalisation d’un grand contournement de l’agglomération  bordelaise et préconisez la solution d’un nouveau barreau autoroutier entre l’A62 et l’A89. La construction d’un grand contournement routier pourrait en effet constituer une réponse aux enjeux croissants de congestion de l’agglomération bordelaise. Il apparaît donc opportun de poursuivre les études d’opportunités et de remettre au débat les différentes options de tracé pour ce grand contournement en portant une attention particulière aux impacts sur les zones environnementales et viticoles sensibles, condition indispensable d’acceptabilité du projet; je suis donc favorable à ce qu’un tel débat public puisse être engagé en considérant l’ensemble des options de tracés et de financement envisageables.

Entre-temps, la ministre des transports est aussi devenue celle de l’écologie, remplaçant François de Rugy. Toute la question serait de savoir si elle signerait à nouveau cette lettre aujourd’hui.

Benoit Simian lui évoque à nouveau un tracé médocain, « qui partirait de Marcheprime (A63), desservirait Lacanau et Lesparre, traversant non pas les vignobles mais le massif forestier, franchissant le fleuve par le grand pont d’Aquitaine avant de faire la jonction à Mirambeau. Un projet à 1 milliard qui pourrait se réaliser pour partie sous la forme d’une concession, l’autoroutier Atlandes a ébauché un travail. »

« Dans le meilleur des cas, conclut-il, ce grand contournement ne verra le jour que dans 15 à 20 ans (ndlr :en 2034–2039), mais c’est aujourd’hui qu’il faut relancer les études, c’est une urgence pour les Girondins. »