La dernière phase de travaux du futur Fébus sera prolongée par une réhabilitation totale des abords de la gare. Un parvis piétonnier et deux grands parkings sont prévus
Une soixantaine de Paloises et Palois, et une bonne partie de l’équipe municipale, ont assisté, hier soir à l’auditorium de la médiathèque André-Labarrère, à la présentation du projet de réhabilitation de la gare de Pau. Une métamorphose en bonne et due forme qui prolongera la dernière phase, en cours, des travaux du futur Fébus, le bus à haut niveau de service qui sera inauguré à la rentrée.
L’aspect multimodal de la future gare est au cœur du projet, puisque sur le site convergeront les trains, bien sûr, les véhicules motorisés (voitures, Fébus et plusieurs autres lignes de bus de l’agglo), mais également les modes de transport doux, piétons et vélos, qui devraient avoir une place grandissante dans le quotidien.
Un parvis « pacifié »
Un parvis « pacifié » : c’est par ce terme imagé, mais fort de sens que les promoteurs du projet de réhabilitation ont présenté le futur visage des abords de la gare.
La nouvelle gare signe donc la fin du parking « au pied du train » : la partie la plus proche de la gare sera « rendue aux piétons », selon le mot de François Bayrou. La zone suivante, quelques mètres plus loin, sera seulement accessible aux bus (le Fébus y aura son terminus) et taxis, qui emprunteront le pont actuellement utilisé par l’ensemble des véhicules.
Les voitures, elles, devront passer par le pont Lalanne, côté usine des tramways, et longer le hangar de la Sernam jusqu’à la dépose-minute, « à 60 mètres de la gare », mais ne pourront plus en encombrer les abords.
Pour stationner durablement, deux grands parkings, aujourd’hui plus ou moins existants, mais qui seront aménagés à cette fin. À l’ouest, côté Stadium (rive droite de l’Ousse), 150 places. À l’est, côté Sernam, 170. Ils permettront également d’encadrer ce qui était déjà une pratique connue : l’utilisation des espaces du sud comme parcs-relais pour monter en ville.
L’idée étant de laisser tomber les véhicules particuliers, une passerelle piétonne devra faciliter l’accessibilité. Elle sera ainsi construite sur l’Ousse, côté est (face à la gare, à droite), dans la continuité exacte du funiculaire.
Côté est, toujours, plusieurs bâtiments seront détruits au profit de jardins, et une piste cyclable longera l’Ousse… au moins sur quelques centaines de mètres, puisque, pour l’instant, aucun franchissement des voies ferrées n’est envisagé. Côté ouest, la continuité cyclable est, en revanche, prévue, la collectivité travaillant à récupérer l’espace public qu’elle n’aurait jamais dû perdre, a confié, hier, le premier adjoint, Jean-Paul Brin.
Livraison fin 2022
Les 180 mètres de long des halles de la Sernam seront mis en valeur par l’horizontalité du projet global, puisque les deux bâtiments qui la séparaient de la gare, aujourd’hui inutilisés, seront détruits.
Le délai de livraison de l’ensemble est plus précis que celui d’un colis avec feu la Sernam : la collectivité évoque un début de réalisation en 2021 pour une livraison fin 2022.
Avant cela, les riverains devront faire avec les travaux d’aménagement du carrefour d’accès à la gare, débutés fin février et qui devraient durer jusqu’au 22 mars. En attendant, l’accès à la gare se fait par le pont de la Sernam, côté ouest, comme il se fera dans le projet final.