Futur bus à Pau : c’est parti pour deux ans de chantier

Avr 25, 2017 | Presse française, Routier

  • Futur bus à Pau : c'est parti pour deux ans de chantier
    Les ronds-points de la coulée verte, comme ici celui de la Chambre d’agriculture, seront arasés. Le bus, à terme, les traversera.

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    Le chantier aura quelques impacts.

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    La place d’Espagne sera réaménagée pour la mi-septembre.

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PAR PIERRE-OLIVIER JULIEN, PUBLIÉ LE , MODIFIÉ .

Le chantier du futur bus à haut niveau de service (BHNS) vient d’entrer dans sa phase de grande ampleur.

C’est le plus grand projet de Pau, en terme de coût et de durée, qui vient d’entrer dans sa principale phase de réalisation : les travaux du bus à haut niveau de service (BHNS), après une période préparatoire, entrent dans le dur. Pour ces premiers mois, trois fronts de chantier ont été lancés.

La place d’Espagne révisée

D’abord place d’Espagne. Ici, tout le secteur va être revu (dont les matériaux de sol choisis il y a 10 jours), du cours Bosquet à la rue Guichenné, de l’hôtel Ibis aux façades du centre Bosquet. Le chantier se déroulera en deux temps. Depuis ce lundi, jusqu’à fin juin, c’est côté Hédas que les ouvriers procèdent. Puis, de début juillet à mi-septembre, côté Bosquet. Comprendre, par conséquent, que ces travaux n’impacteront pas la circulation des voitures ni la sortie du parking Bosquet. Seuls les arrêts de bus ont été modifiés (notre édition de samedi 22 avril).

Cela veut dire aussi que la nouvelle place d’Espagne sera achevée à l’automne. Changement notable à ce moment, les voitures et bus continueront à rouler vers le Nord, mais les bus circuleront aussi en double sens.

Second front de travaux qui a démarré ce lundi : la partie de coulée verte entre le rond-point de la Chambre d’agriculture au sud et le rond-point Victor Schoelcher, donnant sur le boulevard de la Paix. Durant les 15 prochains jours, ces trois giratoires, appelés à être aménagés en carrefours à feux (avec le bus traversant les giratoires), seront arasés. Ils seront traités par quart. Dans ce cas, une voie est perdue autour du rond-point de la Chambre d’agriculture, rien ne change pour les autres.

Circulations réduites

En revanche, à partir du 10 mai, le chantier sera beaucoup plus impactant. Il concernera la partie entre le rond-point de la Chambre d’agriculture et le rond-point Eric Tabarly (celui où trônait auparavant la poule). Ici, l’avenue Sallenave (contre-allée) ainsi que les deux voies montantes de l’allée Condorcet, seront condamnées à la circulation, jusqu’à fin octobre. La circulation se fera côté université, en double sens sur une voie. Prévoir donc de grosses perturbations. La Ville s’y attend et appelle dès à présent à envisager de favoriser les rocades nord et sud pour les traversées est-ouest, d’Idron à Lescar.

Dernier front de travaux qui a été entrepris, entre le rond-point Eric Tabarly et l’hôpital. Outre le traitement des deux ronds-points, c’est la partie centrale qui sera attaquée. Celle qui va voir l’abattage de tous les arbres pour la création de la voie de bus (il y aura 200 arbres en moins sur le tracé du BHNS pour 560replantés, pour un budget d’un million). Ce sera du 12 mai au 23 juin. « En sous-sol, va aussi être créée une buse de 1,80 m pour les eaux pluviales. C’était indispensable et nécessaire » relève l’adjoint à l’urbanisme Jean-Paul Brin. Dans le cadre de cette opération, la circulation sera réduite d’une voie de chaque côté. À noter que des déviations seront aussi mises en place, comme ici rue Ronsard pour rejoindre le parking silo de Leclerc, pour les voitures arrivant du nord.

Un peu plus loin, sur le boulevard de la Paix, les travaux sur les réseaux se poursuivent. Ce lundi, BSTP s’affairait aux branchements d’assainissement. Jusqu’à début juin, c’est l’avenue de Buros qui sera également concernée, avec la création de la voie de bus, de la piste cyclable et des espaces verts. Enfin, côté hôpital, les îlots de la contre-allée, le long du boulevard Hauterive, sont démontés et toute la partie pour rejoindre le nouveau pont, rue Schwartzenberg, va pouvoir être réalisée. De début mai à mi-septembre, en maintenant, bien sûr, un accès à l’hôpital.

Projet à plus de 50 millions

Tout ceci, ce sont donc les chantiers qui prennent de l’ampleur aujourd’hui. Viendront aussi le traitement du boulevard de la Paix et la « remontada » de la place d’Espagne vers le boulevard Alsace-Lorraine : la rue Despourrins de septembre à novembre, la rue Cassin et la rue des Alliés vers la fin d’année, puis Carnot et la rue Palassou (fermée actuellement pour les réseaux) début 2018. Quant à la partie gare et la création des trois parkings-relais (deux au nord et un au sud), cela viendra après.

Rappelons ici que le coût global du projet BHNS s’élève à 51,7 millions d’euros, 48,9 millions pour la ligne et 2,8 millions pour la place d’Espagne. Le montant global est financé par le Syndicat mixte des transports urbains (48,5 millions), la Ville de Pau (1,4 million), l’Agglo (1,72 million), avec notamment des subventions de l’Etat (5,41 millions). L’autorisation de programme pour le bus s’étale sur huit ans avec 55,9 millions hors taxe. En 2017, ce sont 30,2 millions qui seront investis.

La partie nord, entre l’hôpital et le rond-point Tabarly a été confiée au groupement formé d’Eiffage Route Ouest et d’Eurovia Aquitaine. Coût : 11,28 millions. La partie centre, de Tabarly au bd Alsace-Lorraine, et la partie sud, de la rue Carnot à la gare, ont elles été attribuées au groupement composé de Colas Sud Ouest, Sogeba et EHTP. Pour les coûts respectifs de 12,99 millions et 8,5 millions d’euros.

L’estimation du coût du matériel roulant est avancée à 5,2 millions d’euros hors taxe, pour une flotte de huit véhicules de 18 mètres (bus articulés) avec une capacité de 110 à 140 places. Seule inconnue, qui sera levée d’ici l’été, le modèle et la motorisation.

Futur bus : l’objectif de passer à 10 000 passagers/jour

Le projet BHNS consiste à remplacer la ligne Temporis T2, de l’hôpital à la gare, par ce bus amélioré début 2019. Il doit offrir un service plus régulier (un bus toutes les 8 minutes), plus rapide (un trajet de 18 minutes), plus confortable, et sur site propre, c’est-à-dire sur une voie protégée. En bout de parcours, l’objectif sera la hausse du nombre de passagers, de 7 000 à 10 000 par jour. Et de reporter de 500 à 700 véhicules par heure de pointe vers ce super bus.

La collectivité va aussi profiter du tracé pour un réaménagement urbain d’ampleur : remise à neuf des voiries, de l’éclairage et autres réseaux, création de cheminements piétons (plus de 5 km), et de voies cyclables (plus de 6 km). Pour cette ligne, les usagers devront prendre leurs tickets aux 19 distributeurs automatiques de titres, implantés uniquement sur les quais de la quinzaine de stations prévues.

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