Éric Spitz, nouveau préfet des Pyrénées-Atlantiques : « ll n’y a pas que le G7 ! »

Fév 19, 2019 | Divers, Presse française, Routier

Eric Spitz a débuté sa prise de fonction par une cérémonie au monument aux morts de Pau

© Jean-Philippe Gionnet
Par Eric Normand, publié le , modifié .

Le successeur de Gilbert Payet a pris ses fonctions ce lundi matin. Eric Spitz se présente avant tout comme un homme de terrain, un pragmatique.

Voilà qui rassurera ceux – nombreux – qui craignaient que l’action de l’État soit en 2019 totalement aspirée par les préparatifs du G7, le grand sommet international prévu fin août à Biarritz.

Éric Spitz, le nouveau préfet des Pyrénées-Atlantiques qui a pris ses fonctions ce lundi matin, l’assure : «Le G7 est une priorité à court terme mais n’éclipsera pas les autres sujets. Je ne me consacrerai pas qu’à cela.»

«Pragmatique, homme de terrain»

Arrivé de la Drôme où il est resté trois ans, Éric Spitz a visiblement été informé que l’éviction de Gilbert Payet en raison du G7 a été peu goûtée au sein de certaines sphères locales.

On peut de plus supposer que les élus avec qui il a échangé après avoir déposé une gerbe au monument aux morts de Pau l’ont entretenu de la relative incompréhension générée par l’annonce du départ de son apprécié prédécesseur. Juste avant de recevoir la presse en début d’après-midi à la Villa Sainte-Hélène, il était encore en rendez-vous avec François Bayrou.

Pour le reste, Éric Spitz se présente comme un pragmatique, un homme de terrain. «Mon métier, c’est de trouver des solutions. Une bonne journée de travail, c’est une journée hors de mon bureau. J’éprouve le besoin d’être proche des réalités. » Ce que confirme son CV. Sorti de l’ENA en 1999 (promotion Cyrano de Bergerac), il n’a connu depuis que les sous-préfectures et préfectures, sans parenthèses dans un cabinet ministériel ou au sein d’une administration centrale.

Avant de s’installer dans les Pyrénées-Atlantiques, il a bien sûr échangé, «durant plus de deux heures» avec Gilbert Payet mais aussi d’autres préfets qui ont été comme lui en poste en Pyrénées-Atlantiques tel Lionel Beffre (2012-2013, aujourd’hui dans l’Isère) ou Pierre-André Durand (2013-2016, actuellement en Seine-Saint-Denis). De quoi appréhender plus précisément certains dossiers d’un territoire à deux têtes dont il a déjà eu un avant-goût enfant, quand il passait des étés à Accous, ou plus tard comme vacancier sur la côte basque.

Premières priorités

Le Strasbourgeois, originaire d’une région frontalière à forte identité culturelle comme ici, sait déjà qu’il devra porter «autant d’attention aux dossiers basques que béarnais.»

Ours, loup, présence des services publics en milieu rural, R134… les sujets à régler ne manquent pas. Lui ajoute l’accompagnement des projets «Action cœur de ville» à Pau et Bayonne, ceux liés à la rénovation urbaine des quartiers prioritaires avec l’ANRU (Saragosse à Pau), la création de maison de service public (MSP) qui viendront s’ajouter aux 14 existantes, ou encore la résorption de la fracture numérique.

Sur la route nationale 134, sur laquelle l’État est interpellé depuis des années, il confirme, à l’instar de son prédécesseur, que les surcoûts identifiés sur la déviation d’Oloron, seront bien pris en charge à 100 %. Quant au loup, dont il a eu à gérer la présence dans la Drôme, il entend voir si les recettes mises en œuvre là-bas pourraient être transposables ici. « Mais comme pour l’ours, il faudra trouver les voies d’un dialogue entre les éleveurs et les associations environnementales. »
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