HERALDO DE ARAGON
MARÍA JOSÉ VILLANUEVA
6/3/2024
Les routes pyrénéennes ont retrouvé mardi une situation normale, avant l’arrivée d’un nouvel épisode de neige, le troisième depuis fin février.
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Finalement on a pu rouvrir le col du Somport, qui sépare l’Espagne et la France par Canfranc (N-330a), fermé depuis samedi, et également le passage frontalier du Pourtalet (A-136), à Sallent de Gállego, mais dans ce dernier cas seulement durant huit heures, car dès la soirée les autorités françaises ont à nouveau ordonné la fermeture côté français.
Le col du Pourtalet est celui qui est le plus souvent fermé en raison de la neige. Le danger d’avalanches côté français provoque de continuelles restrictions en hiver. Il y a dix jours, la France a posé des barrières de neige pour interdire le passage, et de nouveau samedi. Mardi, les autorités du pays voisin ont permis la circulation mais seulement de 12h00 à 20h00, et l’ont refermé avant d’évaluer la situation le jour suivant. Et ils ont averti d’un nouvel épisode neigeux samedi et dimanche qui pourrait amener à une nouvelle fermeture.
Les maires et les employeurs pensent que les restrictions sont quelquefois excessives. Le maire de Villanúa et président de l’Association Touristique de la Vallée de l’Aragón, Luis Terrén, ne comprend pas que l’accès au tunnel du Somport ait été fermé côté français le 27 février, une infrastructure peu vulnérable aux avalanches. « Nous ne voyons pas de danger évident ».
Ce jour-là n’était ouvert qu’un seul passage sur quatre, le tunnel de Bielsa. En outre, le 2 mars, sous prétexte de risque d’avalanches, la frontière du Pourtalet et le col du Somport sont fermés, une situation qui perdure pour le premier.
Un problème pour le commerce
Le représentant des entreprises de la vallée de l’Aragón souligne que la fermeture du passage au tunnel international du Somport, une infrastructure moderne de 8 kilomètres, à la différence des autres, n’était pas habituelle auparavant, même en cas de fortes chutes de neige. Le jour de la fermeture, affirme-t-il, les routes étaient dégagées, « et nous ne voyons pas pourquoi on se montre plus précautionneux ».
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Le maire de Sallent de Gállego, Jesús Gericó, reconnait également les problèmes que cela pose. « Cela perturbe tout car il y a des commerces à la frontière », dit-il, en référence aux “ventas” qui se situent côté espagnol au Pourtalet, car la clientèle de ces commerces est en majorité française. Cependant, Gericó admet qu’il existe un risque certain d’avalanches de l’autre côté, qu’auparavant la route était plus longtemps coupée, « et c’est un progrès, car certains hivers, nous avons eu jusqu’à 40 jours de fermeture ».