Début juillet, Orthez sera la ville du 64 la plus proche de Paris en train

Fév 7, 2017 | Ferroviaire, Presse française

 

Début juillet, Orthez sera la ville du 64 la plus proche de Paris en train
Eric Redonnet, directeur TGV de la SNCF en Nouvelle-Aquitaine, ici au centre, est intervenue lors de l’assemblée de LGV-Orthez-Oui pour annoncer l’événement de l’été : Orthez -Paris en moins de 4 h à partir de juillet.

Corine Maysounabe
PAR CORINE MAYSOUNABE, PUBLIÉ LE , MODIFIÉ .

Lors de l’assemblée générale de LGV Orthez-Oui, le directeur régional TGV a confirmé qu’Orthez serait à 3h55 de Paris. Une fête pourrait saluer l’événement.

C’est une bonne nouvelle pour les Orthéziens et usagers du train. Dans moins de six mois, le 2 juillet, le TGV permettra de rejoindre la capitale en moins de quatre heures. Le directeur régional de la SNCF pour le TGV, Éric Redonnet, s’en est fait le messager lors de l’assemblée générale de l’association « LGV-Orthez-Oui », le collectif présidé par René Ricarrère et qui milite depuis 2008 pour l’avenir de la gare d’Orthez et ses dessertes. « On lance la LGV (ligne à grande vitesse) sur Bordeaux le 2 juillet 2017, ce qui signifie que toutes les villes au sud de la cité du vin vont gagner une heure de temps de trajet. »

Sous la barre des 4 heures

« La ligne Orthez-Paris va passer sous la barre des quatre heures. 3 h 55 pour être exact » a annoncé le directeur. Dès l’été, il n’y aura plus d’arrêts entre Paris et Bordeaux, puis le TGV stoppera à Dax, Orthez, Pau et Bayonne. Avec le plein effet de ces nouvelles dessertes, la SNCF estime à une fréquentation des voyageurs de l’ordre de « 2,3 millions sur les lignes du Sud-Ouest et de Toulouse à l’horizon 2 019 » a souligné le responsable. La cité Fébus peut se féliciter de devenir ainsi, par la voie ferroviaire, la ville du département la plus proche de la capitale, à égalité avec Bayonne (3 h 55 aussi). « On va solliciter la Ville pour fêter cet événement » a soufflé René Ricarrère au maire d’Orthez Yves Darrigrand. Comme l’a ensuite indiqué le responsable, « les créneaux horaires ainsi que les dessertes resteront sensiblement identiques. Dans une même journée, le premier train matinal pour Paris partira de la cité plus tard, vers 8 heures et le voyageur pourra être de retour en Béarn plus tôt dans la soirée, aux alentours de 22 heures. » Autre annonce pour l’été « les TER entre Orthez et Bordeaux seront sans changement à Dax » a assuré Éric Redonnet. De quoi redonner le sourire aux usagers des lignes régionales.

Un milliard investi pour la SNCF

Toujours dans le registre des bonnes nouvelles, la SNCF a investi 1 milliard d’euros dans l’acquisition de rames neuves à deux étages. « Avec un confort du dernier cri. 556 places contre 450 auparavant. Une vitesse qui passe à 320 km/h contre 300 km/h. Plus d’espace en seconde classe, en première, ce sera carrément un salon avec le WiFi gratuit et des écrans à bord » a détaillé Éric Redonnet. Voyager plus vite et plus confortablement, voilà ce qui attend les voyageurs à très court terme.

Seule ombre au tableau, l’intervention dans le public d’une usagère régulière du train, Marie-Hélène Henry, qui a un peu cassé l’ambiance en interpellant Éric Redonnet. « Lorsqu’il faut prendre le train entre Orthez, Pau et Bayonne, c’est une galère abominable. Vous êtes en train de détruire les lignes de proximité » a t-elle lancé. Pour couper court, le directeur régional l’a invitée à entendre ses doléances à la fin de la réunion.

Le département des Landes signe l’appel d’Orthez

Le 11 juillet 2016, René Ricarrère, président de la LGV-Orthez-Oui, avait encouragé élus du 64 et des Landes, concernés par le passage de la ligne à signer en mairie « l’appel d’Orthez. » Ils devaient s’engager à inscrire au sein de leur budget 2017 à inscrire une participation pour l’étude de la restauration de la ligne Dax-Orthez-Pau aux normes LGV, étude nécessitant une enveloppe de 1 million d’euros. Sachant que l’État prenait 25 % à sa charge, soit 250 000 euros, la Région 25 % et la SNCF 25 %. Il ne restait que 25 % à répartir entre les collectivités territoriales. Seul le département des Landes manquait à l’appel. « C’est chose faite » a relayé Gaby Bellocq, vice-président du conseil départemental des Landes. La boucle est donc bouclée. Ne reste plus qu’à lancer l’étude.

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