De l’Atlantique à la Méditerranée, un axe urgent

Nov 23, 2018 | Ferroviaire, Presse espagnole

EL PERIODICO DE ARAGON

EDITORIAL

23/11/2018

Un nouveau pas important a été fait pour que l’axe Atlantique-Méditerranée passe des paroles aux actes. La commission correspondante du Parlement Européen a manifesté son intérêt pour un projet destiné à mobiliser beaucoup de passagers et de marchandises entre deux zones portuaires de grand trafic. Zaragoza et Teruel verraient leurs communications très renforcées et donc aussi leurs chances d’attirer les investisseurs et de dynamiser leur économie.
Il faut aujourd’hui maintenir la pression politique, qui s’est intensifiée dernièrement grâce à la bonne entente des présidents Lambán et Puig, respectivement chefs des gouvernements d’Aragón et de Valence. Faire pression sur le Conseil de l’UE, mais aussi sur l’Exécutif espagnol, qui va devoir se mouiller, si l’on veut profiter des bonnes dispositions de nos partenaires européens.
Et il ne s’agit pas d’un petit coup de pouce à des infrastructures secondaires, mais de l’occasion de réaliser un nouvel espace de développement par le moyen d’un chantier important et coûteux. Il s’agit également, et c’est essentiel, de mettre fin à la disposition radiale (centrée sur Madrid) de la quasi-totalité des axes de communication espagnols de grande capacité.
Cela signifie qu’il va falloir mobiliser des sommes importantes. La ligne ferroviaire, aujourd’hui à l’état de complet et indigne abandon, nécessite 4 milliards d’euros pour sa modernisation afin de permettre la circulation de 100 trains de marchandises par semaine et plus d’un million de tonnes par an. Ce sont les calculs des organisations patronales valenciennes en collaboration avec les autorités portuaires de Valence et Castellón. Mais cela ne sera jamais atteint tant que persisteront les actuelles limitations sur l’itinéraire qui va de Zaragoza à Teruel et Valence.
Il faut se bouger et très vite. Si l’UE confirme son soutien au projet, elle pourrait prendre en charge 73% du coût total. Le reste reviendra à l‘Administration centrale (Adif) et aux autres institutions directement intéressées. Il serait catastrophique que la partie espagnole tarde à s’engager, incitant par-là Bruxelles à enterrer le projet.
Mettons-nous immédiatement au travail. L’enjeu est essentiel.

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