CCI Pau-Béarn : la feuille de route de Didier Laporte

Jan 30, 2018 | Economie, Presse française, Routier

CCI Pau-Béarn : la feuille de route de Didier Laporte
Didier Laporte, entouré d’une partie de son équipe, ce lundi au parc des expositions de Pau pour les vœux de la CCI.

© A. Torrent
PAR JEAN-MARC FAURE, PUBLIÉ LE , MODIFIÉ .

A l’occasion des vœux de la CCI, le président Didier Laporte a déroulé ses projets malgré une baisse notable de ses ressources.

« C’est quelqu’un d’ouvert et qui prend sa mission très à cœur. Il n’a pas de tentation hégémonique sur les collectivités. J’apprécie ses rapports très directs et l’absence de non-dits. Il a un style direct pour aller à l’essentiel. C’est un homme tonique et dynamique qui essaie de transposer à la CCI son expérience de chef d’entreprise. C’est un bon président dynamique et volontaire ». Ces appréciations viennent dans l’ordre de Bernard Uthurry (conseil régional), Jacques Cassiau-Haurie (CC Lacq Orthez), Jean-Paul Brin (mairie de Pau), Jean-Marc Roy (Medef), Jean-Jacques Lasserre (conseil départemental) et Patrick De Stampa. Pour eux, elles caractérisent Didier Laporte.

« Ambitieux et dynamique »

Ce dernier, patron de Caralliance, a pris ses fonctions, voilà bientôt 14 mois, à la tête de la chambre de Commerce et d’Industrie Pau-Béarn. 14 mois qui lui ont permis de définir un style. S’il répugne à parler de lui, le bientôt quinqua (en mars prochain) se voit lui-même comme « ambitieux et dynamique », comme un homme qui ne parle pas pour ne rien dire. On a pu le vérifier ce lundi en fin d’après-midi, lors des vœux de la CCI qui rassemblaient une partie du monde économique et politique du Béarn.

La première impression de Didier Laporte ? Celle d’une dégringolade : « Nous avons le sentiment d’assister, impuissants, à un détricotage en règle organisé par l’État avec des décisions amputant de près de 20 % notre ressource fiscale ». Pour lui « la chute est raide : des 9 millions dont nous disposions en 2012, il ne nous reste plus que 4,3 millions d’euros en 2018 ». Suit une analyse quelque peu schizophrénique. En tant que chef d’entreprise, il reconnaît qu’il fallait baisser les dépenses publiques. En même temps, il lance l’alerte : « Retirer de manière brutale certains moyens aux CCI porte un mauvais coup à la volonté affichée d’accompagner le développement économique ».

Se retournant sur 70 ans d’histoire de l’établissement consulaire, Didier Laporte prévient : « Nous ne lâcherons pas », avant de dérouler les actions déjà engagées (site jobbb.fr pour favoriser la mobilité des conjoints, livre blanc de l’ESC Business School, réseau des ambassadeurs) et celles prévues pour l’année qui s’ouvre.

La première ambition est de passer « d’un esprit service public à une véritable démarche « proactive de service à l’entreprise et au développement territorial ». Elle se conjuguera avec, pour la fin 2019, la rénovation des locaux palois pour en faire un véritable « QG de l’entreprise ».

Se repencher sur la Pau-Oloron

Le pôle métropolitain du Béarn et son attractivité sont une autre ambition de la CCI. Le développement des écoles doit y participer. Outre l’annonce de l’ouverture d’un nouveau site de formation aux métiers du sport à Miramas (Bouches-du-Rhône), Didier Laporte réaffirme sa volonté de construire une nouvelle école pour le CNPC, sans en préciser la localisation.

Sur le plan du lobbying sur les infrastructures, Didier Laporte compte bien peser pour obtenir une nouvelle tarification de l’autoroute A 65, « véritable frein au développement économique ». Et pourquoi pas rouvrir un dossier enterré depuis plusieurs années : « Ne devons-nous pas nous repencher sur des liaisons internes au Béarn comme la Pau-Oloron ? ».

Réagissant aux récents propos de son homologue de Tarbes prônant un mariage de raison entre Béarnais et Bigourdans, le président de la CCI paloise appelle, sans fermer la porte, à se presser lentement. « Ne précipitons rien tant que nous ne serons pas forts sur notre identité béarnaise ».

Et que devient Patrick De Stampa, l’ancien président ?

Présent ce lundi soir aux vœux de la CCI, Patrick De Stampa ne reste pas inactif. « J’ai passé l’année 2017 à poursuivre et achever la présidence de la commission de développement économique au conseil économique, social et environnemental (CESER) de Nouvelle Aquitaine », indique t-il.

Aujourd’hui, il réfléchit au moyen de continuer à participer au développement du territoire à partir de ses rencontres dans la région et à l’étranger au cours des dix dernières années. Il n’exclut pas de jouer un rôle de consultant de temps à autre pour son ancien cabinet comptable.

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