Le président Didier Laporte a listé de nombreux projets, malgré un contexte difficile.
Trente pages de discours, le visage volontaire, fermé parfois. Pour ses vœux, le président de la CCI Pau-Béarn (chambre de commerce et d’industrie) Didier Laporte avait des choses à dire. Et il les a dites vendredi soir, au lendemain d’une année 2018 qu’il a rappelée « traumatisante » avec la coupe franche dans le personnel.
Et il n’a pas été des plus optimistes non plus en soulignant que l’Etat souhaitait « l’épuisement des chambres consulaires », en dénonçant toujours la même trajectoire à la baisse des ressources fiscales. « C’est une grave erreur de s’attaquer aux corps intermédiaires, de détricoter ainsi l’organisation de notre démocratie » a affirmé le dirigeant.
Ce qui ne l’empêche pas de faire le propre examen de conscience de sa structure, appelant la CCI à poursuivre sa mutation. Plusieurs projets vont ainsi prendre corps, le lancement d’une nouvelle marque commerciale, celui du cluster numérique. Un club des influenceurs pourrait aussi voir le jour.
Il a aussi rappelé le souhait de déménager le siège de la CCI pour rallier un site « où seront regroupés une zone campus, une zone innovation et laboratoires d’idées et une zone conseils et expertises ». Pour parler bâtiment, il a aussi évoqué le déménagement du CNPC de Lescar vers le quartier de la gare de Pau à la fin de cette année. Sur les écoles, il pouvait aussi annoncer que l’ESC Pau était aujourd’hui la 2e école française de management la plus attractive pour les étudiants étrangers.
Les ambitions portent aussi sur le futur de l’aéroport, avec la confirmation de vouloir le retour durable des compagnies low-cost dont easyJet qui lance un test à partir du 4 février. Didier Laporte mise enfin sur une année d’innovation commerciale, avec la création notamment d’une pépinière pour lutter contre la vacance. À noter que le président de la CCI Pau-Béarn a encouragé un travail avec les Basques, Landais et Bigourdans, « mais il ne s’agit pas de créer une CCI des Pays de l’Adour » prévient-il. Pas encore en tout cas.
Grand débat : un questionnaire en ligne
La CCI s’associera au grand débat par la diffusion d’un questionnaire en ligne auprès de ses ressortissants. « Nous ne pouvons pas rester en marge, la voix de l’entreprise doit être portée face à des revendications fantaisistes où le mot travail n’est jamais prononcé » constate Didier Laporte.