Très présent sur le territoire, cet organisme et ses multiples filiales sont un partenaire de premier plan pour les acteurs locaux. On l’a vérifié lors de la présentation des résultats.
Tentaculaire, omniprésente. Ce sont les adjectifs qui s’imposent quand on regarde de plus près la communication financière locale faite, ce mercredi, depuis l’antenne paloise de la Caisse des dépôts,par la directrice régionale adjointe, Annabelle Viollet, et ses équipes. Invitée par les pouvoirs publics à muscler son action au profit des territoires, elle a notamment prêté, en 2017, 10 millions d’euros aux collectivités des Pyrénées-Atlantiques. Mais a, surtout, avancé plus de 100 M€ aux organismes œuvrant pour la construction et la réhabilitation du logement social. Dans notre département, cette belle enveloppe a été utilisée pour 1 200 logements. Pas moins de 17 000 en ont bénéficié en Nouvelle-Aquitaine (1,4 milliard d’euros de prêts). Mais il faut savoir aussi que les 27,7 M€ investis l’an dernier dans la région pour soutenir la commande publique ont généré un « effet de levier » estimé à pas moins de 200 millions d’euros.
Pau et les étaliers bénéficiaires
La palette des outils dont dispose la Caisse des dépôts permet par ailleurs l’accompagnement de programmes tels que « Action, cœur de ville » dont Pau est – on le sait – l’une des bénéficiaires. Via une convention avec la Ville, la Caisse avait déjà, en 2016, accordé un prêt (à taux 0) pour pas moins de 16 millions. Ce partenariat a pris, ensuite, la forme de financements en ingénierie (pour des opérations de diagnostic, par exemple). Ainsi, la SIAB, maître-d’œuvre du dossier palois, a obtenu en 2017 un prêt de 4 M€. Dans le même ordre d’idées, on relèvera aussi ces prêts d’honneur (200 000€ en tout) débloqués pour les étaliers permanents des Halles de Pau actuellement impactés par les travaux.
Sans chercher à être exhaustif, l’action conduite à Mourenx, au titre d’une liste de grands chantiers régionaux, par la filiale CDC Habitat (ex-SNI), mérite également qu’on s’y arrête. Dans le cadre d’un plan de rénovation du patrimoine, 30 M€ seront utilisés pendant 15 ans (le démarrage s’est fait en 2013) afin de réhabiliter ou reconstruire des logements.
Près de 1500 l’ont déjà été au sein de la ville nouvelle. Et, en 2017, la mise en accessibilité de trois bâtiments (soit 127 logements) a été réalisée. Ce type d’action semble d’autant plus pertinent que 40 % des habitants du parc mourenxois sont âgés d’au moins 60 ans.
On le sait moins, mais cet organisme est aussi présent sur des questions touchant à la transition écologique, via une autre filiale, CdC Biodiversité.
A65, Orthez, Gave de Pau…
Concrètement, en Béarn, elle est par exemple chargée par Alienor, l’exploitant de l’A65, de la gestion des espaces naturels entourant l’axe autoroutier. Soit tout de même 1 600 hectares auxquels sera consacrée une enveloppe de 150 M€ d’ici 2066 (fin de la concession actuelle).
Cela concerne des opérations de prospections foncières, de lourds travaux de terrassement, ou encore la réalisation de partenariats avec des conservatoires régionaux. La même philosophie présidera, pendant 25 ans, à la gestion des espaces impactés par le contournement d’Orthez. Enfin, au titre de « Nature 2050 », CdC Biodiversité travaille à la levée de fonds pour compléter le financement des opérations « d’effacement » d’obstacles sur la route des saumons du Gave de Pau. 3 millions d’euros seront nécessaires pour aller de Nay à Pau.