EL PERIODICO DE ARAGON
D. L. G.
02/12/2018
S’il est un projet d’infrastructures ferroviaires que l’Aragon pouvait considérer comme enterré, c’est bien la Traversée Centrale des Pyrénées (TCP). Après les années de boom économique est arrivée la crise, et l’Union Européenne l’a exclue en 2011 de son réseau prioritaire. Ainsi s’évanouissait une des aspirations les plus ambitieuses du Gouvernement régional, pour lesquelles il s’est le plus battu. Aujourd’hui le Gouvernement central a décidé de ressortir du tiroir le projet n°16 Sines-Algésiras-Madrid-Paris, dans lequel le gouvernement d’Aragon a voulu inclure définitivement Saragosse et l’Aragon.
En 2005, Zapatero et Fillon convenaient à Saragosse d’effectuer des études similaires à ce qui est aujourd’hui lancé. – ÁNGEL DE CASTRO
A la veille des élections andalouses qui ont lieu aujourd’hui, le Ministère de Fomento, à travers la Sous-direction Générale de Planification Ferroviaire, a signé un contrat d’ingénierie avec Idom pour l’élaboration d’une étude de benchmarking de projets similaires à la nouvelle Traversée des Pyrénées à Grande Capacité (TGC-Pirineos)». Pour 139.950 euros (hors TVA) il a passé commande de la préparation des rapports détaillés, des conclusions et recommandations «qui pourraient s’appliquer au projet». Un objectif dont il semble avoir voulu changer le nom.
Pourquoi maintenant? C’est un mystère, mais ce qui est sûr, c’est que l’entreprise basée à Saragosse pourra apporter à l’automne 2019 les «références actualisées sur la réalisation de projets similaires de grandes infrastructures qui franchissent de grandes distances en tunnels et/ou viaducs entre deux bassins fluviaux ou territoires séparés par toute sorte de contrainte géographique». Elle s’est engagée à le faire en neuf mois.
Mais avec le temps, les dernières études sur la traversée centrale sur le versant aragonais ont été archivées, et ce travail s’effectuera en deux phases : la première consacrée à «une revue bibliographique et une étude documentaire des derniers projets similaires dans le monde, et plus particulièrement en Europe, pour sélectionner les plus représentatifs». Et à partir de là, «aborder une analyse approfondie et proposer les visites in situ, les solutions techniques et institutionnelles correspondantes, afin de compléter la connaissance de ces expériences, avec les problèmes et difficultés rencontrées».
Dans la seconde phase, après la visite de ces réalisations, on effectuera «une analyse multicritères», prenant en compte le trafic prévu et observé par la suite ; consultation publique et institutionnelle ; planification et coordination des actions ; analyse des risques aux stades de l’étude et de la construction; techniques et moyens mis en œuvre ; mesures de sécurité au chantier et en exploitation ; méthodologie d’exécution technique; coûts des études et de construction, coûts d’exploitation et méthodes de financement.