Aragon et Nouvelle Aquitaine renforcent leur union pour rouvrir le Canfranc

Nov 10, 2023 | Ferroviaire, Presse espagnole, Relations transfrontalières

DIARIO DEL ALTO ARAGON

MARÍA JOSÉ LACASTA

10/11/2023

Union et soutien. Telle est l’attitude que l’Aragón et la Nouvelle Aquitaine affichent pour obtenir la tant attendue réouverture de la ligne ferroviaire internationale de Canfranc, réclamant intérêt et soutien du Gouvernement français.

Une reprise du trafic ferroviaire entre l’Espagne et la France qui “multiplierait” les possibilités de développement socio-économique et touristique des Pyrénées, en vertu des chiffres fournis par une étude réalisée par l’Université de Zaragoza qui a été présentée cette semaine lors de la journée “Réouverture du Canfranc et possibilités touristiques de la communauté autonome autour de la ligne”, organisée par DIARIO DEL ALTOARAGÓN, Heraldo de Aragón et les titres français La République des Pyrénées et L’ Eclair. La rencontre a mis en relief l’apport attendu de la réouverture à la mobilité entre l’Espagne et la France, et en particulier au secteur touristique. Selon le rapport, le nombre de visiteurs dans le secteur augmenterait de 1 million, et l’impact économique atteindrait les 500 millions d’euros par an, avec création de 1.000 emplois. A ces données s’ajoutent la réduction des coûts de transport et un moindre impact environnemental par rapport à la route.

-/-

Le directeur général des Transports d’Aragón a affirmé que côté espagnol les travaux de réhabilitation de la ligne s’achèveront en 2029, après quoi il ne restera plus que l’électrification et l’installation de la signalisation RTMS. Il pense que la réouverture de la ligne est pour cette décennie, mais le vice-président de Nouvelle Aquitaine ne s’est pas risqué à avancer une date pour la reprise du trafic ferroviaire international.

Foto de familia de los participantes en la mesa redonda con autoridades y organizadores del evento, en el hall del Royal Hideaway Hotel.

Pour le moment, l’étude publique de la section Bedous-Canfranc (33 kilomètres) qui doit déterminer si sa réhabilitation est ou non d’utilité publique sera réalisée l’an prochain. Face à l’attitude du Gouvernement français, qui est réticent à investir sur la ligne, les représentants politiques de l’Aragón ont offert leur soutien à la Nouvelle Aquitaine pour “faire pression” sur l’Exécutif français.

-/-

Le directeur général des Transports d’Aragón, Miguel Ángel Anía reconnait que le Canfranc « reste une ligne de haute montagne limitant fortement les possibilités de trafic de haute intensité, en raison de fortes pentes et même de deux sections de tracé hélicoïdal. Ces caractéristiques rendent difficile le trafic de  grande capacité de marchandises à des vitesses élevées, car on ne peut dépasser les 50 kilomètres/heure ». Il s’est donc prononcé en faveur de la construction, à moyen ou long terme, de la Traversée Centrale des Pyrénées (TCP) à basse altitude.

 

Share This