La plateforme paloise, qui accueille la compagnie low-cost pendant le sommet de Biarritz, bénéficie aussi d’une surveillance renforcée.
Affublée du statut d’aéroport de déroutement durant le sommet biarrot, la plateforme de Pau-Pyrénées vit, pour l’instant, sereinement son voisinage avec le G7. Ainsi ce vendredi après-midi, l’ambiance était des plus calmes dans l’aérogare.
Pour autant, et même si aucune délégation officielle n’a fait le choix de s’y poser (1), l’aéroport béarnais est bien, d’une certaine façon, impacté lui aussi par la réunion des chefs d’Etat à Biarritz. Notamment au plan de la sécurité. « Il y a eu un renforcement des dispositifs Vigipirate et Sentinelle », indique Thierry Souchet, le directeur d’Air’Py, la société gestionnaire. « Une trentaine de personnels supplémentaires » ont été affectés pour des patrouilles sur le site.
Beaucoup plus visible est, en revanche, le retour annoncé d’EasyJet sur le tarmac palois. Comme en février dernier, la compagnie low-cost a, rappelons-le, fait le choix de transférer à Pau un certain nombre de ses vols durant la fermeture des installations biarrotes. Cela représentera, jusqu’à lundi, une quarantaine de mouvements à destination de Paris/Charles-de-Gaulle, Lille, Nice, Lyon, Bâle, Berlin et de deux aéroports londoniens (Gatwick, Luton).
Pour l’occasion, les passagers qui ont souhaité profiter de l’offre durant cette période bénéficient aussi du parking gratuit.
Un mois de juillet difficile
Alors que, à la fin de l’hiver, EasyJet avait en un mois transporté plus de 9 000 personnes depuis Pau, le résultat de l’opération est, cette fois, « un peu plus moyen », constate Thierry Souchet. Mais, ce vendredi, 4 000 réservations avaient tout de même été effectuées sur les appareils du transporteur britannique.
Nul ne s’en plaindra, surtout après un mois de juillet difficile pour l’aéroport Pau-Pyrénées sur le plan de la fréquentation (-8,6 %). Depuis le début de l’année, 372 500 passagers ont décollé ou atterri en Béarn, ce qui représente une hausse de 4,3 % par rapport aux sept premiers mois de l’année précédente.
Rappelons que EasyJet, qui a déjà signé un contrat d’assistance pour trois ans avec Pau, réfléchit à une installation pérenne du côté d’Uzein. Ce qui pourrait, ces prochains mois, provoquer l’ouverture de nouvelles lignes, notamment à destination du Royaume-Uni.
Trains et bus impactés
Toujours en matière de moyens de transport, il faut signaler par ailleurs que, pour les mêmes raisons, aucun train au départ de Pau ne circulera vers Bayonne ou Biarritz ce week-end. Et ce jusqu’à lundi après-midi. En attendant, les seuls arrêts autorisés seront Saint-Jean-de-Luz et Hendaye. Interdiction aussi au rayon des bus (hors FlixBus et Ouibus) à destination de Biarritz, jusqu’à mardi prochain.
(1) Canadiens et Japonais avaient été un moment pressentis.