Le préfet, le Département et le concessionnaire Vinci ont signé le protocole d’accord pour la réalisation de quatre échangeurs autoroutiers sur l’A64 et l’A641 d’ici « quatre à cinq ans »

Après des années de débats houleux, la préfecture, le Département et le concessionnaire Vinci sont finalement tombés d’accord. Ce jeudi matin, ils ont signé, ensemble, un protocole pour réaliser quatre échangeurs autoroutiers sur l’A64 et l’A641 « dans le même calendrier ».

Quatre nouvelles infrastructures

Ces nouveaux échangeurs ont pour objectif de « désenclaver certaines zones du territoire et de désengorger certains axes urbains et périurbains comme la rocade paloise ou le centre d’Orthez », indique le protocole. Au programme :

– Deux demi-échangeurs, inscrits au Plan d’investissement Autoroutier (PIA) à Orthez, dit « La Virginie » et Caresse-Cassaber (respectivement 9 et 13,5 millions d’euros)

– Un échangeur et un demi-échangeur, hors PIA, au niveau de Pau-Est Berlanne et pour compléter la bretelle (Baro) à Peyrehorade (respectivement 8,55 et 6 millions d’euros).

Le coût total estimé de l’investissement s’élève à 47 millions. Il sera financé à « plus de 60% par Vinci Autoroutes » et à hauteur de 6,65 millions d’euros par le département.

Quel calendrier ?

Le président de Vinci Autoroutes Pierre Coppey, qui a fait le déplacement, a précisé que ces différents projets doivent désormais « faire l’objet d’enquêtes publiques et d’une déclaration d’utilité publique. Certaines procédures ont déjà démarré », assure-t-il.

« Une fois la déclaration d’utilité publique validée (douze mois environ), il faudra compter trois ans de travaux, soit quatre à cinq ans maximum », détaille Pierre Coppey qui a néanmoins rajouté qu’ « il reste des acquisitions foncières à faire ».

« Un territoire exemplaire »

Jean-Jacques Lasserre, président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques se dit « très heureux de cette rencontre. Je n’ai jamais caché mon attachement à cet équipement. Nous n’avons pas montré d’entêtement, mais de la passion pour défendre l’intérêt de cette structure. Et si ces quatre opérations sont concomitantes, c’est parce que cela était hautement souhaitable ».

« Le défi de demain, c’est vraiment la mobilité et l’attractivité du territoire. »

De son côté, le préfet Éric Spitz a tenu à rappeler que « traditionnellement, l’État n’est pas signataire de ce type de protocole. Mais là, nous avons deux opérations dans le plan autoroutier. Le président a aussi la ténacité qu’on lui connaît. Je l’ai rejoint pour plaider la cause du département auprès de la direction générale des infrastructures. »

Et de conclure : « Le défi de demain, c’est vraiment la mobilité et l’attractivité du territoire. Le contrat de plan État Région doit être prorogé jusqu’en 2022. Et pourquoi pas lancer demain une étude sur la prorogation du barreau sud du TGV. Il y a une grande harmonie sur les projets. Le territoire est exemplaire de ce point de vue là. »