150 élus étaient présents, hier matin, à Mont-de-Marsan, pour l’assemblée de l’Association des maires des Landes.
Une motion pour soutenir le projet de LGV Bordeaux – Dax a été votée hier à l’unanimité.
C’est dans une auberge landaise « dans son jus mais bientôt rénovée » que s’est déroulée hier matin, l’assemblée générale de l’Association des maires des Landes (AML). Ils étaient 150 élus à s’être déplacés dans la cité montoise pour l’occasion. « Au-delà de nos divergences politiques, nous nous retrouvons sur des problématiques très similaires », a lancé Charles Dayot, en ouverture de la cérémonie. Le maire de Mont-de-Marsan a d’emblée émis un souhait : que le désenclavement du territoire se fasse par le biais d’une amélioration des moyens de transports. Et donc grâce à cette Ligne à grande vitesse tant désirée. « De mon vivant, j’aimerais bien voir une LGV qui fonctionne », a-t-il ajouté.
Sur ce point, les divergences politiques entre Charles Dayot, soutien d’Alain Juppé et le président de l’AML et maire de Messange, Hervé Bouyrie (PS), se sont comme envolées. « Il y a eu un petit match entre nous, c’est vrai, mais une troisième mi-temps est possible », a plaisanté Hervé Bouyrie, tenant également à rappeler que la mission de l’AML se fait « dans l’intérêt des citoyens et en dehors de tout clivage politique. »
Maillon indispensable
Après le bilan des actions menées en 2017 et la présentation du rapport financier, l’attention s’est ainsi focalisée sur la LGV. Le président de l’association, Hervé Bouyrie, a présenté une motion pour soutenir le projet de LGV Bordeaux – Dax. « Un maillon indispensable à la cohérence du Grand Projet ferroviaire pour le Sud-Ouest (GPSO) », a-t-il martelé. Pointant la progression démographique du département, ainsi que son dynamisme économique et touristique, l’élu a plaidé pour une mise en œuvre rapide de cet axe ferroviaire « plus que nécessaire », selon lui. « Nous saisissons donc immédiatement le président de la République pour attirer son attention sur ce projet vital pour notre territoire », a conclu le président de l’AML, sous les applaudissements de l’assistance.
Des enjeux environnementaux
Seul le président des maires ruraux des Landes, Philippe Dubourg, s’est levé pour dire sa méfiance à l’égard de cet « unanimisme. » Et rappeler les enjeux environnementaux et politiques soulevés par ce projet. « On veut nous infliger des projets toujours plus grands qui seront ensuite assumés non pas par nous, mais par les générations à venir », a-t-il pointé. Le maire de Carcarès-Sainte-Croix s’est dit favorable à un désenclavement du territoire mais doute que la LGV dynamise les communes rurales, dont il se fait depuis de nombreuses années, le porte-parole.
Les grands chantiers de l’AML pour 2018 ont finalement été évoqués très brièvement : une évolution potentielle de la loi littorale et l’organisation du Carrefour Landais des Collectivités (CALAC), organisé le 27 septembre prochain, à Soustons.