Le président du Medef Béarn Jean-Marc Roy a aussi fait
« un appel à l’ouverture des esprits » lors de l’assemblée
générale du mouvement patronal.
Le Medef, en Béarn et Soule, se porte plutôt bien. 330 adhérents directs et quelque 2 000 entreprises associées (pour un total de 74 000 salariés) via les différentes branches professionnelles : ces chiffres ont été rappelés lors de l’assemblée générale du mouvement patronal tenue mardi soir à Pau, à l’hippodrome, en présence du vice-président national Geoffroy Roux de Bézieux.
Un moment dont a aussi profité le président local, Jean-Marc Roy, qui terminera en 2018 son mandat de trois ans, pour évoquer les gros dossiers en cours.
- Quels sont les chantiers du moment pour le Medef ?
Nous travaillons toujours à améliorer la qualité des services rendus à nos adhérents. Autre point important : la transition numérique qui est l’axe majeur de la mandature.
Mais je profite aussi de cette réunion pour renouveler un appel à l’ouverture des esprits. Et je souhaite également que l’on tende vers une mutualisation plus importante des services.
- Vous annoncez par ailleurs que les nouveaux membres de l’Assemblée nationale seront « sollicités » par le Medef. C’est-à-dire ?
Pour nous, l’autre combat à mener d’ici la fin 2017 sera celui de la lutte pour le désenclavement du territoire. Il n’est pas normal que le Béarn soit, à ce jour, le bassin économique le plus distant de Paris. Cela passera notamment par deux sujets : les prix pratiqués, et parfois exorbitants, par Air France pour les lignes entre Pau et Paris. Et aussi le vrai problème que pose cette autouroute A65 avec son coût pour les usagers, les transporteurs professionnels. C’est un vrai racket organisé !
Alors, oui, nous allons effectivement interpeller là-dessus les nouveaux députés. L’occasion leur sera donnée de montrer leur amour pour ce territoire…
- Le gouvernement va entrer dans le vif du sujet avec la réforme du code du travail. Votre avis sur ce dossier ?
Je ne vais surprendre personne en disant que nous sommes contents que ces négociations s’ouvrent enfin après des mois d’une campagne stérile. On va enfin parler du fond. Ce projet nous convient même si on a quelques inquiétudes sur la teneur des négociations.
J’espère qu’il n’y aura pas de recul comme on a pu le voir par le passé. Mais, cette fois, la volonté politique me semble nettement plus marquée.