PERIODICO DE ARAGON
31/03/2017
Un voyage revendicatif, convoqué pour demain par l’association “Teruel Existe”, traversera en train l’Aragón et la région de Valence, pour réclamer au Gouvernement central la modernisation du Couloir ferroviaire Cantabrique- Méditerranée via Teruel. Cette mobilisation vise en outre à rechercher des alliances avec les communautés autonomes traversées.
La ligne qui traverse la province de Teruel a reçu hier le soutien de tous les organismes sociaux aragonais, le président de l’organisation patronale Cepyme Teruel, Juan Andrés Ciércoles, l’évêque de Teruel et Albarracin, Antonio Gómez Cantero, ainsi que le Justicia de Aragón (institution du Royaume d’Aragon d’origine médiévale, analogue au défenseur du peuple NdT), Fernando García Vicente, la fédération des quartiers de Zaragoza (FABZ) et le syndicat agricole UAGA. En outre, tous les groupes politiques du conseil municipal de Teruel ont apporté hier leur soutien à une déclaration institutionnelle demandant au Gouvernement central d’inscrire au budget de l’Etat les sommes nécessaires pour « mener à bien et au plus vite les procédures et investissements indispensables» pour moderniser le couloir entre l’océan et la Méditerranée.
Le train qui est organisé demain devrait accueillir une centaine de personnes, certaines d’entre elles vêtues comme il y a un siècle pour dénoncer précisément l’état de la voie, selon une information de Efe.
La délégation partira de Valence où est prévue une manifestation dans la gare, avec l’espoir que d’autres gares sur le trajet se joignent à ces revendications, comme l’ont annoncé certaines localités comme Sagunto.
A Teruel, les passagers du train seront accueillis par une manifestation qui rejoindra la gare peu avant midi, et poursuivra le voyage jusqu’à Saragosse où l’arrivée est prévue à 14h27, plus de cinq heures après le départ de Valence.
La mobilisation est organisée pour la nième fois, et suite à l’annonce par Adif que les trains de voitures de General Motors – Zaragoza destinées au port de Valence passeront par Tarragone, ce qui rallonge le voyage de 200 kilomètres, parce que la voie est plus moderne et plus rapide.
De ce fait deux trains seulement circulent par semaine entre Saragosse et Valence, et doivent parfois s’arrêter à Teruel et continuer par la route parce que les voies ne supportent pas le poids des conteneurs sur la section la plus dégradée, et imposent de nombreuses limitations à 20 km/h.
Cette situation, et une mauvaise politique tarifaire, des horaires inadaptés et des machines en service pour passagers, selon l’association, amènent une «euthanasie passive» de la ligne, comme l’a déclaré Manuel Gimeno, porte-parole de l’association, au cours de la mobilisation. Le risque existe de renforcer la ligne par Tarragone, ce qui rallonge le trajet de 200 kilomètres. Teruel a été la dernière capitale de province à voir arriver le train, et elle craint depuis des décennies d’être la première à le voir disparaître.