El Periódico de Aragón
R. BARCELÓ 22/11/2015
La reprise économique éveille de nouvelles opportunités pour certaines entreprises. Dans ce contexte, l’Aragón est un puissant pole d’attraction d’entreprises établies en Catalogne. La proximité géographique, sa situation stratégique (à l’épicentre de 70% du PIB national), un coût du travail et des impôts compétitifs, l’abondance de foncier industriel à prix modéré et une faible conflictivité sociale expliquent cet intérêt. Et il s’y ajoute aujourd’hui un nouveau facteur: le processus indépendantiste ouvert en Catalogne, cause d’insécurité juridique et qui alimente des rumeurs de délocalisations.
Cette rumeur s’est répandue comme la poudre ces derniers mois. Mais que pèse réellement le facteur politique ? Certains y voient une nette influence qui éveille l’intérêt pour l’Aragon chez des entrepreneurs catalans. D’autres au contraire, pensent que le processus souverainiste est moins décisif que d’autres facteurs comme la fiscalité.
Les chiffres froids montrent que de plus en plus de PME catalanes transfèrent leur domicile social en Aragón. Depuis 2008, sur les 1.110 entreprises qui se sont implantées en Aragon, 415 venaient de Catalogne (presque 38%). Et la tendance s’accélère depuis 2011, avec presque 70 transferts en 2014 contre 46 en 2008 —. Dans le sens Aragón vers Catalogne on compte 274 transferts sur la même période.
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Une autre solution que certains ont adoptée est de créer des établissements industriels en Aragón tout en laissant le siège en Catalogne. -/-
Au Gouvernement d’Aragón on reconnait que les contacts se sont intensifiés cette année avec des entreprises catalanes, mais la prudence institutionnelle est de règle.
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Au patronat aragonais on reconnait que le processus indépendantiste a renforcé l’incertitude en Catalogne et multiplié les projets d’investissements en Aragón. Le président de la Confédération des Entrepreneurs d’Aragón (CREA), Fernando Callizo, constate un « goutte à goutte » d’entreprises qui arrivent en Aragon, mais il l’attribue plus à la fiscalité qu’à un facteur politique. Cependant il souligne que, si la séparation devait finalement se produire –« mais il n’y croit pas », alors oui il y aurait un afflux d’entreprises en Aragón.
Le président de la Chambre de Commerce d’Espagne et président de Freixenet, José Luis Bonet, reconnait l’attractivité de l’Aragón auprès des entreprises catalanes, mais il ne fait pas le lien avec un processus sécessionniste auquel il ne croit pas. Mais il y voit une cause d’incertitude et il pense que les relations avec l’Aragón vont aller en s’intensifiant en raison de la proximité géographique et de ses coûts compétitifs ».
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