PERIODICO DE ARAGON
Javier Alonso
Sevilla
07 AVR 2025
1.600 camions traversent chaque jour le détroit Tanger-Algésiras. Au total, ce sont 600.000 camions par an qui empruntent une route commerciale qui, à travers l’Andalousie, relie l’Europe au continent africain. Depuis près d’une décennie, le grand défi est de renforcer cette liaison avec une autoroute ferroviaire qui permette la traversée de la péninsule d’Algésiras à Madrid et Saragosse, avec des embranchements vers Huelva et Cadix (encore à l’étude). Ce projet a pris corps il y a un an, en mars 2024, quand le Conseil des Ministres approuvait un premier paquet d’appels d’offres d’un montant proche de 500 millions d’euros.
Aujourd’hui, cette initiative entre dans sa phase décisive, avec le démarrage des travaux au niveau des tunnels, impliquant des suspensions temporaires de service. D’ici à 2027, si les délais sont tenus, ce sont 360 camions/jour qui utiliseront cet itinéraire par des trains de 750 mètres maxi, avant de poursuivre leur trajet par la route, soit près de 50.000/an.
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Cette infrastructure, une vieille revendication patronale, devient d’autant plus importante, selon la Confédération des Entreprises d’Andalousie, « qu’il nous faut rechercher des alternatives commerciales face aux effets des droits de douane américains. L’Afrique se développe et pourrait à moyen terme devenir une alternative » explique le secrétaire général de la CEA, Luis Fernández-Palacios.
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Le Gouvernement central et le Gouvernement régional d’Andalousie sont d’accord sur la nécessité de cette infrastructure ferroviaire, dont la réalisation dépend en tout état de cause de l’Etat. Le Ministère précise que c’est devenu une priorité depuis plus d’un an, avec un investissement global de près de 500 millions d’euros auquel participe l’Europe.