L’effondrement qui sépare la France et l’Aragon

Sep 20, 2024 | Presse espagnole, Relations transfrontalières, Routier

PERIODICO DE ARAGON

Alberto Arilla

Urdos 19 SEPT 2024

La seule façon de se rendre en Aquitaine depuis Canfranc est par le col du Somport, car le tunnel reste fermé dans ce sens.

Socavón en la carretera francesa RN-134, antes de llegar a Urdos.

Le spectacle est impressionnant. A l’approche d’Urdos, dans la vallée française d’Aspe, la route s’évanouit. Un énorme effondrement de quelques 50 mètres de longueur fait disparaitre la RN-134 suite à la forte tempête qui a frappé le secteur la dernière semaine d’août. Trois semaines ont passé et cette route essentielle reste impraticable  entre la France et l’Aragón par le Somport.

Des dégâts qui reflètent a la perfection les deux coupures qui se sont produites avant d’arriver au village, car quelques mètres avant d’arriver à l’effondrement, les pierre ont totalement envahi la chaussée. En conséquence, le tunnel du Somport est fermé au niveau de Canfranc, en direction de la France. En revanche il reste ouvert en sens inverse, pour que les quelques habitants qui sont piégés de l’autre côté de la catastrophe puissent se rendre à Canfranc pour effectuer des tâches aussi essentielles que les courses.

Primer corte en la RN-134 francesa, antes de llegar a Urdos.

La seule possibilité qui reste de se rendre en France dans le secteur est de passer par le col du Somport, une route tortueuse et plus longue qui est coupée en aval, presque à la sortie du tunnel. Cette coupure se trouve à 10 kilomètres du premier effondrement, rendant impossible d’aller jusqu’à Urdos tant pour les  camions que pour les voitures.

Pendant ce temps, la lutte politique se poursuit. A Paris, on estime que les travaux pourraient durer un an, mais le Gouvernement d’Aragón et le Gouvernement central travaillent de concert pour obtenir de leur homonyme français qu’il réduise les délais au maximum et pour mettre en place des solutions alternatives viables. L’économie des villages pyrénéens comme Canfranc, dont les commerces ont perdu plus de 80% de chiffre d’affaires, en dépend, tout comme celui de secteurs comme le transport, dont les pertes sont évaluées à près d’un million d’euros par semaine.

Share This