Réaction de BAP : Béarn Adour Pyrénées pointe « une démarche incohérente »
Pour le président de l’association Béarn Adour Pyrénées Grégory Casadebaig, les signataires de la lettre appelant à l’abandon de la déviation d’Oloron « occultent totalement la sécurité et la santé des riverains, et je ne parle même pas de la pérennité des emplois et la vie dans les vallées. Je cherche vraiment la cohérence de cette démarche ».Selon Béarn Adour Pyrénées, le trafic émet « 4 à 5 fois plus d’émissions de CO2 en empruntant la traversée d’Oloron plutôt que la future déviation ».« Si on suit cette logique, on va s’accommoder de la situation actuelle. Aujourd’hui, il faut 10 kilomètres pour traverser Oloron en partie urbaine, avec 14 ronds-points. La déviation, ce serait 3,3 km sans giratoire et hors de la ville ! » BAP explique que « le trafic émet 4 à 5 fois plus d’émissions de CO2 en empruntant la traversée d’Oloron plutôt que la future déviation. Avec 1 000 poids lourds par jour, cela représente un million de tonnes de CO2 par an avec la situation actuelle ». « La déviation est actée et le projet est en phase opérationnelle. Des études environnementales sont en cours », précise aussi Grégory Casadebaig. « Une convention de financement a été signée en 2020 et l’autorisation environnementale doit être actée en 2024 ou 2025 ». Le président de BAP explique aussi que « dans le cadre de la création du tunnel du Somport, les États français et espagnols se sont engagés à réaliser des accès conformes à la vocation internationale de cet axe. On sait ce qu’il en est côté espagnol, mais sur le versant français, la seule déviation qui a vu le jour est celle de Bedous, 20 ans après ».