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Arthur Dreyfuss D.R -
Dans les Pyrénées-Atlantiques, la fibre est en cours de déploiement, comme à Iholdy où vient d’être inauguré un nœud de raccordement © Archives Ascencion Torrent
Président de la fédération des télécoms, Arthur Dreyfuss, attendu ce jeudi au Pays basque pour le congrès des élus de montagne, fait le point sur les – gros – chantiers en cours.
Les élus de montagne se réunissent jusqu’à vendredi à Saint-Jean-Pied-de-Port, pour leur 35e congrès national.
Deux ministres sont attendus pour l’ouverture par la députée du Doubs Annie Genevard, présidente de l’ANEM qui regroupe les édiles des zones montagneuses. L’internet fixe et la couverture mobile font partie des sujets au menu du congrès.
Parmi les intervenants, Arthur Dreyfuss, jeune (33 ans) secrétaire général de SFR-Altice mais aussi patron de la fédération nationale des télécoms, qui évoquera le « new deal » passé en 2018 avec les acteurs. En attendant, il balaie une actualité chargée.
- Que venez-vous dire aux élus de montagne rassemblés au Pays basque?
Il était important pour nous d’être présents à ce congrès national, pour deux raisons. D’abord, on est là dans un territoire qui a fait du développement du numérique un axe fort.
A ce égard, ce département des Pyrénées-Atlantiques est exemplaire. Nous nous inscrivons ensuite, par rapport à l’Anem, dans le cadre de chantiers colossaux d’installations d’infrastructures, que ce soit pour la fibre ou la téléphonie mobile. Il y a, dans les zones de montagne, des spécificités qui font que l’on doit mener un travail en commun rigoureux.
- Pouvez-vous rappeler les principaux chantiers en cours?
En Pyrénées-Atlantiques, comme ailleurs, nous déployons la fibre, un chantier majeur sur lequel Orange et SFR sont très mobilisés. Je rappelle que l’objectif, en particulier dans le 64, est d’avoir la fibre partout en 2022, 2023. Il y a par ailleurs le chantier du mobile.
Il est inédit car, sous le contrôle du régulateur, les quatre principaux opérateurs sont réunis aux côtés des collectivités locales. Cela doit permettre de mettre enfin un terme aux zones blanches dans ce pays d’ici fin 2022, et donner l’accès à la 4G pour tous. Pas moins de 3 milliards d’euros seront consacrés par les opérateurs à la création de 5 000 nouveaux pylônes, à la conversion des anciens, mais aussi à l’apport de la 4G sur 55 000 kms de routes et d’autoroutes, et 23 000 kms de réseaux ferroviaires.
- Entendez-vous le message des élus ruraux et de montagne quand ils évoquent la fracture territoriale?
26 sites ont été identifiés par les élus dans votre département (1), et on va opérer. C’est un vrai travail collaboratif! Si nous n’entendions pas ces messages, on n’investirait pas autant. Et c’est parce que on en a conscience que nous avons fait un « new deal ». Ensuite, une fois toutes les infrastructures déployées, notre rôle sera de les rendre utiles: pour l’emploi, la télémédecine par exemple, mais aussi la fracture territoriale, etc…
Dont 14 en Béarn, à Cadillon, Lucq, Aast, Angous, Basillon-Vauzé, Espechède, L’Hôpital-d’Orion, Lourenties, Ogenne-Camptort, Esquiule, Lanne, Accous, Lacommande, Lescun
Elus de montagne: entre couverture numérique et agro-pastoralisme
Le congrès national de l’association des élus de montagne (ANEM) se déroule jusqu’à vendredi soir au marché couvert de Saint-Jean-Pied-de-Port, en présence notamment de deux ministres: Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires) et Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat auprès du ministre des affaires étrangères). Après la couverture numérique des zones montagneuses (voir ci-contre), l’agro-pastoralisme (« un modèle à préserver ») figurera vendredi au menu des débats avec la question toujours brûlante de la présence de l’ours.