Selon la carte présentée aux élus du bureau de la CC Lacq-Orthez, le tracé en cours d’étude par les ASF pour le futur demi-échangeur n’utilisera pas les sorties d’autoroutes existantes et nécessitera du foncier supplémentaire.
Dans une autre vie, la Virginie était une sortie d’autoroute. Mais ce passé ne rend visiblement pas les infrastructures existantes aptes à reprendre du service dans l’état aux yeux des ingénieurs des Autoroutes du sud de la France (ASF). Selon la vue aérienne présentée le 17 juin aux élus du bureau de la CC Lacq-Orthez – un document à usage interne que nous avons toutefois pu nous procurer – les techniciens du concessionnaire planchent en effet actuellement sur un scénario un tantinet plus ambitieux pour la création du demi-diffuseur inscrit dans le plan de relance autoroutier.
Un giratoire sur la RD 817
La variante à l’étude réclamera ainsi du foncier supplémentaire. Ce qui explique pour partie l’irruption au printemps de géomètres dans les champs et jardins des quelques riverains. Lors de la récente réunion publique de proximité du quartier de Castétarbe, plusieurs s’étaient ainsi plaints de ces visites non annoncées, autorisées sur des terrains privés par un arrêté préfectoral.
À en juger le document présenté aux élus, les accès actuels à l’autoroute utilisés à des fins de service ne seront pas réutilisés. Au contraire, de nouvelles bretelles d’accès plus longues, plus propices à l’accélération et à la décélération sont à l’étude. Dans le sens Pau-Bayonne, la sortie aboutirait à un rond-point sur la D817, qui remplacerait l’actuelle intersection. De l’autre coté du pont, la bretelle donnant sur l’axe Bayonne-Pau prendrait naissance à quelques mètres en direction du gave de l’accès actuel et serait longée par la voie d’accès au quartier de Dumolie.
Ces aménagements, ainsi que la création des péages, justifient l’ampleur de l’investissement annoncé. Pour mémoire, le coût de construction est estimé à 9M€ environ, auquel s’ajoutent les charges d’exploitation « pour un coût total de 11,3M€ ».
Révision probable des coûts
Selon le préaccord de financement établi en 2017, cet investissement sera assumé à 50 % (5,65M€) par l’État via le portefeuille des usagers, avec l’autorisation accordée au concessionnaire de revoir ses tarifs pour couvrir les frais. Du côté des collectivités locales, 26 % seront pris en charge par le Département (2,95M€), 16 % par la CC Lacq-Orthez (1,8M€) et 8 % par la Ville d’Orthez (900 000€).
Ces montants devraient toutefois encore évoluer à la hausse d’ici la signature de la convention de financement définitive, réclamée d’ici novembre par l’État. Et pour cause : l’ensemble des montants évoqués précédemment sont basés sur l’indice TP01 de janvier 2016, soumis à révision. Une révision plus que probable, puisque cet indice est affecté notamment par les évolutions des produits pétroliers. Des produits qui n’ont pas vraiment connu de dégringolade de leurs cours ces derniers mois…