Dans le cadre du mois du Béarn à Paris, le GIP Chemparc et la Communauté de communes Lacq-Orthez accueillaient jeudi un parterre d’industriels dans la capitale. L’occasion de présenter les atouts du bassin industriel de Lacq et ses enjeux à venir.
« Notre principal objectif est de conforter la reconversion du bassin industriel de Lacq, qui est aujourd’hui réelle mais insuffisamment solide. Nous avons beaucoup de réserves foncières et nous sommes prêts à accueillir de nombreuses activités ! » : c’est par ces mots que Didier Rey, maire de Lacq et représentant le président de la Communauté de communes de Lacq-Orthez (CCLO), a accueilli ce jeudi 23 mai un aréopage d’industriels réunis à Paris, dans la maison de la Nouvelle-Aquitaine.
Voilà en effet plusieurs semaines que le Béarn assure sa promotion dans la capitale, en menant des opérations de communication. Associée au GIP Chemparc, bras armé du développement économique sur le bassin de Lacq, la CCLO s’est emparée de cette initiative. Et les deux structures ont demandé aux forces vives de l’industrie locale de vanter les mérites du site lacquois, si mis à mal au cours des dernières années.
« Une culture de la sécurité »
« Vous êtes des ambassadeurs, sachez assurer la publicité de notre territoire ! », a ainsi lâché Pierre Nerguararian, président du GIP Chemparc.
La plupart des intervenants à la tribune ont loué la qualité des relations entre élus locaux et industriels. « Aujourd’hui, nous parvenons à avoir des ambitions car nous formons un véritable groupe de travail qui a envie d’œuvrer collectivement au développement du bassin », a résumé Isabelle Patrier, directrice de Total Développement Régional. « Il y a ici une culture de la sécurité et de la sûreté que l’on trouve rarement ailleurs en France », a par ailleurs souligné Jean-Marc Guilhempey, PDG de Toray CFE, qui produit à Lacq le polyacrylonitrile utilisé dans la fabrication de ses fibres de carbone.
Mais cette demi-journée a aussi constitué une belle occasion de présenter les futurs enjeux du bassin de Lacq. Et la transition énergétique est assurément le défi majeur des années à venir.
Ce n’est donc pas un hasard si, en la matière, les projets sont légion. La société Fonroche développe ainsi sur le bassin de Lacq une unité de méthanisation qui envisage de traiter 12 000 tonnes de déchets issus des secteurs agricoles et agroalimentaires et dont la mise en service est espérée au premier semestre 2021. Parallèlement, le groupe Suez porte un projet baptisé « Pavillon vert », qui vise à produire de la vapeur et de l’électricité à partir de déchets. « Des déchets qui, aujourd’hui, ne sont pas valorisés localement, mais exportés », précise le représentant de Suez, Alain Rogari.
« Attirer des start-up »
Enfin, la plateforme technologique CANOE, spécialisée dans l’élaboration de matériaux innovants, inaugurera le 3 juillet prochain une extension de ses locaux lacquois. Et son directeur, Patrice Gaillard, réfléchit déjà à l’étape suivante : « Nous devons attirer des start-up, des PME et des grands groupes qui sauront se saisir des technologies que nous avons développées ». Avis aux amateurs !
Un « Territoire d’industrie » prometteur
Les industriels et les élus présents à la maison de l’Aquitaine jeudi voient d’un très bon œil la présence du bassin de Lacq dans le « Territoire d’industrie » Lacq-Pau-Tarbes, labellisé par le gouvernement dans le cadre d’une initiative lancée fin 2018. Une initiative qui vise à accompagner les projets innovants de 136 territoires à forte identité industrielle, dont 14 sont situés en Nouvelle-Aquitaine.
« Avec ce dispositif, l’Etat nous donne la possibilité de faire nous-mêmes », s’est réjoui Dominique Mockly, PDG de Teréga. Avec l’ambition de conforter la reconversion du bassin de Lacq et d’encourager l’innovation.