Le syndicat mixte, créé il y a un an, a lancé une étude pour définir son identité visuelle. Et débattu son premier budget.
« Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Il nous faut donner une définition claire et perceptible de ce que nous sommes. » François Bayrou était, lundi soir, sur le même fauteuil que celui qu’il occupe en tant que maire de Pau et président de la Communauté d’agglo. Mais cette fois, il portait la casquette de président du Pôle métropolitain Pays de Béarn, créé début 2018.
Il a annoncé le lancement d’une étude, pour un montant de 50 000 euros, afin d’engager « une démarche de promotion territoriale » avec notamment la définition des emblèmes, l’identité visuelle du pôle naissant.
« Sans contraintes »
Auparavant, le président avait bien précisé : « Nous ne sommes pas là pour créer des strates supplémentaires et des dépenses superfétatoires. » Il s’agit de mettre sur pied, sans contraintes pour les communautés de communes participantes (1), « une structure de réflexion et de décision sur des sujets transversaux et structurants. » Une charte précise notamment la liberté d’adhérer et le principe de subsidiarité.
Bien des précautions, donc, pour lancer le débat d’orientations budgétaires – « qui conditionne tout le reste » – et allait être présenté, comme en conseil municipal, comme en conseil communautaire, par Jean-Louis Peres. Le premier budget, abondé par un transfert de cotisations de communes (« une opération blanche », assure-t-on), s’élève à 536 700 euros, dont 426 700 de frais salariaux.
« Il ne s’agit pas de créer des strates supplé-mentaires et des dépenses superféta-toires »
Le personnel mobilisé – « des équipes légères » – sera en majorité celui du syndicat mixte du Grand Pau, qui gardera sa compétence sur le schéma de cohérence territoriale.
Les premières compétences que les élus du Pôle métropolitain se sont accordés concernent le portage de deux programmes européens de développement de l’économie rurale (Leader) : ceux des groupes d’action locale du Grand Pau et de Lacq-Orthez/Béarn des gaves. L’ingénierie sera donc mutualisée à l’échelle de ces territoires.
Volontarisme
Ne parlez pas d’une coquille vide : le Pays de Béarn débute certes avec un budget modeste, mais avec une solide ossature, et affiche son volontarisme.
Ne parlez pas de rivalité avec les voisins basques. « Ce qui prime, c’est l’enjeu politique, insistait François Bayrou. Les Régions sont en concurrence pour attirer les familles, les entreprises, les labos de recherche. Le Département peut apporter une aide. Et nous travaillerons avec nos voisins de la Bigorre et basques. »
Notons tout de même que la séance du conseil de lundi soir a également vu l’approbation d’une motion contre la pêche illégale au saumon, au filet, dans le port de Bayonne.
(1) Communauté d’agglomération Pau-Béarn-Pyrénées, Communautés de communes Lacq-Orthez, Nord-Est Béarn, du Haut Béarn, des Luys de Béarn, Béarn des gaves, et de la vallée d’Ossau. Seule la CC du Pays de Nay n’a pas souhaité rejoindre le pôle.