À partir de ce jeudi, les élus du conseil départemental sont en session. Ils plancheront sur le budget primitif 2019.
À partir de ce jeudi, les élus départementaux sont en session pour plancher sur le budget primitif 2019. Celui qui sera appelé à être voté s’élève à 783 millions d’euros, en hausse de 0,15 % par rapport à 2018. Le niveau d’investissement lui, s’établit à près de 120 millions.
Le coût du Family en plus
Par rapport aux orientations étudiées fin 2018, on peut noter que 6 millions de restes à réaliser s’ajoutent. Ainsi que 4 millions d’avance du budget principal au budget annexe des stations pour la reconstruction du télésiège Family à la Pierre (détruit par un incendie en janvier), dans l’attente du remboursement par les compagnies d’assurance.
Cette année, 62 millions d’euros d’emprunts seront nécessaires. La dette en capital s’affichera à 381 millions fin 2019 et la capacité de désendettement restera inférieure à 6 ans. Dans les grandes lignes, les investissements concernent pour 61 millions les aménagements, déplacements et bâtiments, 2,7 millions pour le numérique, 14 millions pour les attractivités territoriales, 16 millions pour les solidarités territoriales, 18 millions pour les solidarités humaines, 7 millions pour les ressources.
Dans le détail, on peut relever les 13 millions pour renouveler les chaussées en 2019 (243 km de routes). En 2019, parmi les grands projets, s’achèveront les travaux du hauban sur Sauvagnon et Serres-Castet. La future liaison entre les RD 947 et 946 sur Viellenave-Navarrenx, Bugnein et Bastanès, ainsi que le contournement d’Orthez par le barreau centre sont également programmés.
On peut souligner également plus de 12,5 millions pour les collèges, pour notamment les travaux aux Cordeliers à Oloron, le lancement des chantiers à Arette et Pontacq, celui des études pour la restructuration du collège d’Arzacq et la reprise des façades du collège Jeanne d’Albret à Pau. Enfin, plus de 10 millions d’euros seront consacrés dans l’aide à l’investissement des communes.
686 généralistes dans les P.-A.
Outre le budget, l’assemblée parlera de la présence médicale dans le 64. En médecins généralistes, le département est bien doté dans l’ensemble : ils sont 686. « Pour autant, l’implantation géographique (concentration sur la côte et dans les pôles urbains) et l’âge des médecins installés (62,8 % ont plus de 50 ans) posent à très court terme un problème de renouvellement de ces professionnels de santé » rappelle la collectivité.
Cette dernière a donc souhaité mener une politique volontariste en lien avec l’Agence régionale de santé. Des expériences ont été conduites sur les bassins de vie de Garlin et Lembeye et elles ont déjà porté leurs fruits (lire nos précédentes éditions). Pour le projet Présence médicale du 64 pour 2019-2021, le Département investira 300 000 €.
La Gauche 64 mobilisée
A noter que le groupe de la Gauche 64 a prévenu ce mercredi qu’il se mobiliserait lors de cette session. En réclamant une mission d’évaluation de la réorganisation des services, en dénonçant « des choix politiques libéraux et austéritaires » pour le budget ou l’opération de com’ sur le Tour de France. Elle déposera aussi une motion contre les déserts médicaux.
Ce qu’il faut retenir aussi
– 1 750 enfants confiés en 2018 : concernant la protection de l’enfance, les Maisons d’enfants à caractère social et le placement familial permettent d’accueillir la majorité de ces jeunes. La difficulté de recrutement des assistants familiaux conduit cependant la collectivité à accentuer ses efforts. En inscrivant 48millions d’euros pour financer les places d’accueil.
– Le double de jeunes migrants attendu : 399 mineurs non accompagnés étaient comptés fin 2018. Les prévisions indiquent qu’en 2019 le flux de MNA doublera. Le Département va lancer un appel à projets en vue de créer de nouveaux dispositifs d’accueils, en inscrivant un crédit de 3 millions. Pour la prise en charge des seuls MNA, 14,2 millions sont aussi inscrits au budget 2019.
– Projets de cheminement : En 2019, le Département travaillera à la suite de son projet de passerelle au fort du Portalet (travaux en 2020). Mais aussi à l’extension du sentier du Littoral, qui part de Saint-Sébastien mais qui pour l’heure s’arrête à Bidart. Le projet est de l’étendre jusqu’à l’embouchure de l’Adour. À noter aussi que le 64 étudiera un aménagement pour s’intégrer dans la grande route équestre de D’Artagnan qui est en train de voir le jour en Europe.