EL PERIODICO DE ARAGON
AINOHA GARCÍA MENDAZA (EFE)
31/12/2018
La mobilité du futur est électrique, et l’Aragon a fait un pas sans doute décisif en 2018 avec l’adjudication à Opel de la version électrique de la Corsa. Mais la Région reçoit aussi des investissements du côté de l’agroalimentaire et de la Chine, avec son train de la soie.
Après l’achat d’Opel-Vauxhall par le groupe automobile français PSA en 2017, l’année a démarré en Aragon sur la crainte que l’usine de Figueruelas perde les investissements de la Corsa après l’échec des négociations de la convention collective, risque finalement écarté fin janvier, avec l’accord entre le comité d’entreprise et la direction.
Le vote des employés, à une étroite majorité, a produit ses fruits quinze jours plus tard, avec l’annonce de l’adjudication à l’usine de la fabrication de la sixième génération de la Corsa pour 2019, y compris la version électrique en 2020.
Le président de l’Aragon, Javier Lambán, s’accroche à la fenêtre d’opportunité qu’ouvre la « révolution » électrique chez Opel pour faire de la région une référence en matière de mobilité du futur, un pari qui ne sera gagné que si on obtient qu’outre l’assemblage du véhicule, un pourcentage élevé de composants soient fabriqués dans la Région.
Le symbole de cette mobilité soutenable sera la restauration d’un des emblèmes de l’Expo 2008 de Saragosse, le Pavillon-Pont dessiné par l’architecte Zaha Hadid, qui va rouvrir en 2019 comme centre de référence de l’innovation dans l’industrie automobile grâce à un accord signé en juin par plusieurs entreprises et organismes, dont le Gouvernement d’Aragon et la Fundación Ibercaja.
Outre le secteur automobile, les investissements en Aragon avancent dans un autre de ses secteurs stratégiques, l’agroalimentaire, à travers les démarches du Gouvernement pour aplanir l’arrivée de BonÁrea à Épila (province de Saragosse) et le début de la construction de la seconde usine de traitement de viande de la multinationale italienne Pini à La Litera.
Des opportunités commerciales sont également recherchées en Chine, un marché « formidable », selon Lambán, dans lequel se poursuivent les contacts des entreprises aragonaises et des investisseurs désireux de s’installer en Aragon.
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Le principal atout que possède l’Aragon est la plateforme logistique de Saragosse qui, va s’agrandir de 33 hectares pour attirer de grands opérateurs logistiques, dont peut-être Amazon, bien que le Gouvernement d’Aragon garde une absolue discrétion sur ses contacts.
L’année qui a vu la garantie de l’avenir d’Opel se termine sur de sombres perspectives pour Andorra (province de Teruel) avec la fermeture en juin 2020 de la centrale thermique annoncée par Endesa et le peu de temps qui reste pour rechercher des alternatives économiques pour la région.
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En tout cas, 2018 aura vu l’Aragon se maintenir parmi les Régions les plus dynamiques au plan économique et qui, malgré un ralentissement, boucle l’année sur une hausse du PIB au-dessus de la moyenne.
Selon les meilleures perspectives, celles du Gouvernement d’Aragon et celles de la CEOE aragonaise (patronat), la croissance est de 3,1 %, car l’impact économique de la crise catalane, qui a accaparé en grande partie la vie politique, a été plus faible que prévu selon le patronat. Le « Brexit » reste encore une inconnue et les entreprises doivent élaborer un plan B pour réduire ses effets, en se préparant au pire des scénarios possibles.
Dans l’immédiat, le nombre de chômeurs poursuit sa baisse, à 63.800 selon la dernière Enquête de Population Active, celle du troisième trimestre, ce qui ramène le taux de chômage à 9,87 %, soit 4,7 point au-dessous de la moyenne nationale.