Les Autoroutes du Sud de la France ont été autorisées par un arrêté préfectoral à pénétrer dans les propriétés privées afin de procéder aux études nécessaires pour l’ouverture d’un demi-échangeur à la Virginie.
Sur le chemin de la création d’un demi-échangeur sur l’A64 à la Virginie, les obstacles tombent comme des quilles ces derniers mois.
Intégré définitivement au plan de relance autoroutier par le ministère des Transports au cœur de l’été, le projet a depuis été gravé dans le marbre du Journal officiel du 8 novembre avec la publication des avenants au contrat de concession liant l’État aux Autoroutes du Sud de la France. Un concessionnaire qui va désormais pouvoir s’attaquer à sa tâche avec les coudées franches.
Le 3 décembre, le secrétaire général de la préfecture Eddie Bouttera a en effet signé un arrêté autorisant les ASF à « pénétrer dans les propriétés privées pour procéder aux études concernant le projet ». Désormais, les agents de l’administration et les représentants du concessionnaire pourront ainsi intervenir afin de « procéder à des études environnementales, des diagnostics d’archéologie préventive ». Mais aussi « mener des reconnaissances de terrain, des sondages géotechniques, des levés topographiques et installer des bornes et repères sur le territoire de la commune d’Orthez ».
Quelques limites borneront toutefois les interventions des techniciens. Les maisons d’habitation échappent ainsi à leur périmètre. De plus, ils ne pourront en outre s’introduire dans des propriétés closes que cinq jours après notification aux propriétaires. « Ce délai expiré, si personne ne se présente pour permettre l’accès, les dits agents ou particuliers pourront entrer avec l’assistance du juge du tribunal d’instance », indique l’arrêté. Enfin, les travaux de débroussaillage devront respecter au maximum les arbres existants. « À la fin de l’opération », tout dommage causé aux propriétaires par les études sera à la charge des ASF », précise l’acte.
Les partisans de l’échangeur de Morlaàs en embuscade
Pour les défenseurs des projets d’échangeurs d’Orthez et de Carresse-Cassaber, mieux vaut ne pas traîner en route. Car ceux de Morlaàs-Berlanne, projet non retenu par le gouvernement dans le plan de relance autoroutier, ne renoncent pas. Interrogé par l’opposant Jérôme Marbot lors du dernier conseil municipal de Pau, François Bayrou a en effet indiqué ne pas trouver logique que les projets d’échangeurs inscrits de longue date dans le contrat de concession de l’A64 (ce qui est le cas de Morlaàs-Berlanne qui doit être réalisé avant 2032) passent avant ceux qui ne l’étaient pas (ce qui était le cas d’Orthez et Carresse avant la publication au Journal officiel du 8 novembre). Le maire de Pau a exprimé son intention de s’ouvrir de cette situation prochainement à la ministre des Transports Élisabeth Borne.