EL PAIS
Ramón Muñoz
Madrid 9 NOV 2018
Le ministre de Fomento, José Luis Ábalos, incite à rechercher une formule, “quelle qu’elle soit”, pour assurer l’entretien des autovías, qui a un coût annuel pour l’Etat de 11 milliards d’euros, et qui devient insupportable car il y a de plus en plus de kilomètres (20.000 actuellement) et de moins en moins de ressources publiques.
Ábalos appelle à réfléchir sur l’entretien du réseau routier, y compris les autoroutes et autovías, “la seule infrastructure de transport qui se veut gratuite”, quand les autres, comme les ports, aéroports et voies ferrées sont payants.
« A part les autoroutes à péage, il n’existe aucune sorte de contribution des usagers, et je ne parle pas des riverains, mais des touristes et des camions qui dégradent la chaussée sans aucune compensation », précise-t-il.
Les paroles du ministre ouvrent la porte à l’instauration d’un éventuel péage pour l’usage des autovías jusqu’à présent gratuites. Précisément, le syndicat patronal des grandes entreprises de génie civil et des concessionnaires Seopan a proposé la semaine dernière l’extension de péages à l’ensemble du réseau à grande capacité (autovías et autoroutes) avec des concessions à 25 ans, ce qui rapporterait à l’Etat 60 à 110 milliards d’euros, suivant les tarifs appliqués. Seopán propose également la mise en place d’un système de péage intelligent pour l’accès et la sortie des grandes villes, comme Madrid ou Barcelone.
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