Jaca et la vallée d’Aspe renouvellent le traité frontalier

Août 19, 2018 | Economie, Presse espagnole, Relations transfrontalières

EL PERIODICO DE ARAGON
F. V.
JACA
19/08/2018
Jaca et les villages français d’Urdos, Etsaut et Cette-Eygun, en vallée d’Aspe, ont renouvelé hier la tradition par la signature du traité du Col d’Astún, d’origine médiévale, par lequel sont reconnues les limites frontalières entre les communes et sont fixés les droits d’usage des pâturages de haute montagne. Il s’agit d’un accord qui remonte au Moyen Age, et qui est connu côté français sous le nom de Traité de la Vesiau (de voisinage, en béarnais).
Par cet acte protocolaire, qui fait intervenir les maires des localités concernées, on renouvelle chaque année le droit des éleveurs et bergers de la vallée d’Aspe à conduire leurs troupeaux sur le territoire d’Astún, qui appartient à la commune de Jaca. La cérémonie est célébrée depuis le XIIe siècle, lorsque le roi Alphonse Ier concéda l’usage des pâturages de Candanchú, La Raqueta et Espelungué aux moines de l’hôpital de Sainte Christine – aujourd’hui disparu- situé au col du Somport, au départ du Chemin de Saint-Jacques en Aragón.
La rencontre a commencé à 10h30 par la reconnaissance des bornages frontaliers à l’ancien poste de contrôle du col du Somport. Puis à midi les participants se sont rendus en mairie de Cette-Eygun, où avait lieu la signature de l’accord. Le traité a été signé par les maires des quatre localités : Juan Manuel Ramón Ipas (Jaca), Jean Gastou (Cette-Eygun), Elisabeth Medard (Etsaut) et Jacques Marquèze (Urdos).
Puis un apéritif populaire a été servi à Cette et, à 14h00, a eu lieu un déjeuner oficiel au restaurant Les Voyageurs, à Urdos.
Le Traité du Col d’Astún a connu de nombreuses vicissitudes historiques au cours des siècles. Les guerres dans lesquelles les deux pays ont été impliqués ont entrainé sa modification ou sa non-application.
Cependant, en règle générale, sa permanence démontre que, au-delà des multiples avatars de l’histoire du continent européen, la France et l’Espagne ont respecté l’essence de l’accord, qui permet une exploitation équitable et ordonnée des pâturages de part et d’autre des Pyrénées.

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