Les présidents des deux régions, Occitanie et Nouvelle Aquitaine, viennent d’annoncer, dans un communiqué, qu’ils seraient reçus le 9 février prochain par le Premier ministre, Edouard Philippe.
Ils regrettent, au passage, « le manque d’ambition du COI »
Dans un communiqué publié, les deux élus se félicitent de la priorité donnée au projet de LGV Bordeaux-Toulouse, ainsi qu’aux aménagements au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux, dans le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures de transport, publié le 1er juillet dernier. Ils estiment cependant que parmi les trois scénarios proposés par le COI, qui prévoient à la fois le montant des financements des infrastructures retenues et le calendrier de réalisation, seul le troisième, plus ambitieux, répond à la problématique du territoire de l’Occitanie.
Ils contestent en effet la pertinence du scénario 2, qui propose de découper la LGV en deux tronçons (Toulouse-Agen en 2028-2032 et Bordeaux-Agen en 2033-2037).
« Ce découpage est générateur de surcoûts, il diffère l’impact des gains de temps essentiels pour un report modal massif de l’aérien vers le rail. La réalisation de cette LGV doit s’inscrire dans le scénario 3, le plus volontariste, du rapport dans la période 2023-2027 » écrivent les signataires. Ils regrettent, au passage, « le manque d’ambition du COI sur la réalisation des LGV Montpellier-Béziers-Perpignan, largement retardée, et Sud-Gironde-Dax, renvoyée aux calendes grecques dans le rapport.
« Des propositions concrètes et crédibles pour financer le projet »
Lors de la rencontre avec le Premier ministre, Carole Delga et Alain Rousset, soucieux des deniers de l’Etat vont également présenter le plan de financement bâti avec l’aide d’un cabinet d’experts internationaux : « des propositions concrètes et crédibles pour financer le projet, au moyen d’un bouquet de nouvelles ressources fiscales (redistribution de la TICPE régionale, redevance d’infrastructures routières pour coûts externes et redevances sur les bureaux, programme d’investissement d’avenir…) permettant de financer près de 70 % du besoin de subventions publiques ». Des projets pour lesquels sont également attendus des abondements européens »
Alors que le Conseil d’orientation des infrastructures appelle à « un aménagement du territoire équilibré » et au « renforcement du positionnement européen de l’économie française », ils requièrent du gouvernement des choix politiques qui répondent aux besoins des habitants du grand sud-ouest de la France, dont l’immense majorité s’est prononcée en faveur de ces projets
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