Le conseil communautaire a approuvé officiellement lundi soir la convention de financement pour la réalisation du demi-échangeur à l’ouest d’Orthez.
Pour financer la création d’un demi-échangeur à la Virginie, les grandes lignes du montage sont connues depuis près de deux ans et la fin des tractations autour du contenu du plan de relance autoroutier. Mais cette fois, elles sont officiellement gravées dans le marbre, avec autographes des exécutifs et engagement formel des parties. Dix jours après le Département et deux jours avant les élus d’Orthez, le conseil communautaire de Lacq-Orthez a en effet approuvé lundi soir à l’unanimité la convention de financement de l’opération. Un chantier au coût global estimé en 2016 à 11,3M€ (dont 9M€ pour l’aménagement de l’échangeur proprement dit), placé sous la maîtrise d’ouvrage du concessionnaire ASF.
Mise en service dans 7 ans
La maquette approuvée prévoit ainsi que l’État couvrira 50 % de la dépense (5,65 M€), via la poche des usagers et l’autorisation de modifier les tarifs accordée au concessionnaire. Les collectivités locales financeront le reste, avec 2,95 M€ (26 %) apportés par le Départements, 1,8 M€ par la CC Lacq-Orthez (16 %) et 900000 € par la Ville (8 %). Des participations qui promettent toutefois d’être révisées à la hausse, au gré des évolutions de l’index TP 01, « qui a tendance à monter », de l’aveu même du président Cassiau-Haurie.
Sensible notamment aux aléas du marché pétrolier, cet index révisé mensuellement a en effet grimpé au fil des années, passant de 101,8 lors de la première estimation des travaux réalisée en 2016 à 111,3 en mars 2019. Le montant de la révision sera déterminé au début de chaque année, les parties s’engageant à prendre en charge les fluctuations au prorata de leur engagement initial. À titre d’exemple strictement indicatif, sur la base de la valeur 111,3, les participations du Département se monteraient ainsi à 3,23 M€, de la CCLO à 1,97M€ et 0,98 M€ pour la Ville d’Orthez.
« L’ensemble des attentes des collectivités ont été intégrées. Seule, la limitation de l’application de la révision n’a pas pu être intégrée car elle était contraire à l’avenant à la concession validé par l’État », précisera devant l’assistance le vice-président Francis Layus.
Outre le financement, la convention livre cependant également des précisions sur le calendrier. À partir de la ratification de la convention, les trois premières années seront consacrées aux études. Suivront ensuite deux années complètes de phase procédures et enfin deux années de travaux. « Ce planning est susceptible d’évolution, notamment en fonction des délais nécessaires à l’obtention des autorisations administratives », précise le document.
Budget 2020 : pas de hausse
Parmi les autres points à l’ordre du jour, les élus ont débattu des orientations budgétaires de la collectivité pour 2020.
Bâti sur l’hypothèse du maintien des taux de la fiscalité, inchangés depuis 5 ans, le scénario en cours d’affinage prévoit 52,17 M€ (+22 000 € par rapport à 2019) en recettes de fonctionnement, pour 48,17 M€ de dépenses. Des dépenses de fonctionnement qui prévoient notamment le recrutement d’une brigade de 4 contractuels pour apporter du soutien au plus fort des opérations de désherbage… Mais aussi et surtout la compensation de tous les départs en retraite.
Après deux années d’efforts réclamés aux services et de non-remplacement de la plupart des partants, 10 postes équivalents temps plein devraient ainsi être pourvus en 2020. « La masse salariale a baissé de 2 % et de 1 % ces deux dernières années. Là, elle augmentera de 2,6 % », note le vice-président en charge du personnel, Michel Labourdette.
Départs en retraite compensés
« Nous devons considérer ces remplacements, si nous ne voulons pas assister à une dégradation du climat social », ajoute son alter ego aux finances, Yves Salanave-Péhé.
Au rayon investissements, les marges de manœuvre s’annoncent toujours étroites, avec une capacité d’autofinancement – après retrait des amortissements – de l’ordre de 300 000 €. Une situation « préoccupante » de l’aveu du grand argentier, « même si la CCLO n’est pas la seule collectivité dans cette situation », qui ne devrait pas permettre à la collectivité d’investir plus de 6 M€. Sur cette enveloppe atteinte via une prévision d’emprunt de 3M €, 3,15M € seraient notamment dévolus au pôle aménagement et 1,25M € aux fonds de concours aux projets des communes.