L’opposition exprime ses craintes sur le plan de 5 milliards d’investissement privé sur les routes

Oct 20, 2017 | Economie, Presse espagnole, Routier

CINCO DIAS

Madrid  19 OCT 2017

L’initiative du ministre de Fomento, Íñigo de la Serna, de présenter hier au Parlement le futur Plan Extraordinaire d’Investissement Routier (PIC) a été l’occasion pour les groupes d’opposition de présenter leurs réclamations. Le manque d’information a été unanimement critiqué et beaucoup ont souligné l’absence de débat sur le modèle de financement choisi, le paiement à disponibilité, pour attirer les capitaux privés.

Ce programme, inclus dans le Plan Junker, est indépendant du budget de l’Etat et portera sur des chantiers nouveaux et des réfections de routes pour un total de 5 milliards, sans impact sur le déficit. Les projets, que De la Serna n’a pu encore détailler, doivent faire  partie du réseau transeuropéen de transports, avoir franchi l’étape de l’analyse de viabilité économique et être suffisamment avancés dans les procédures  pour permettre un appel d’offres à brève échéance. Les porte-parole des partis ont demandé que le choix des chantiers fasse l’objet  de contacts avec les régions, les partenaires sociaux et d’un débat parlementaire.

Rappelant que sa porte reste ouverte aux suggestions, le ministre a affirmé que les conditions du plan sont draconiennes. Il a précisé que les chantiers doivent être lancés en adjudication entre 2018 et 2019, et que chacun de ces chantiers doit dépasser les 100 millions. Le plan devrait être financé à 40% par la BEI, 40% par les banques et 20% par les entreprises adjudicataires.

“L’abondance des liquidités sur le marché et les taux d’intérêt font que c’est le moment idéal pour lancer ce plan. Aujourd’hui nous pouvons réaliser des travaux à moitié prix d’il y a cinq ans et cela ne représente aucun surcout par rapport à la voie habituelle dans le cadre du budget”, souligne le ministre.

Selon les calculs officiels, le Plan créera 189.000 emplois (dont 150.000 durant la phase de construction) et on en attend un retour fiscal de 2,5 milliards. Les adjudicataires auront 30 ans d’exploitation, y compris la rédaction du projet et la phase de construction.

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