Le salaire minimum sera relevé de 4% en 2018 à 10.300 euros par an

Déc 18, 2017 | Economie, Presse espagnole

CINCO DIAS

18 DEC 2017

La ministre de l’Emploi, Fátima Báñez rencontre demain après-midi les dirigeants des syndicats de salariés CC OO et UGT* et du patronat CEOE-Cepyme pour tenter de conclure un pacte pluriannuel qui devrait se traduire par une hausse du salaire minimum de l’ordre de 20% d’ici à fin 2020. Dans l’immédiat, des sources gouvernementales affirment que, quel que soit le résultat de la réunion de demain, le Gouvernement a décidé une hausse du salaire minimum de 4% l’année prochaine. Il passerait ainsi de 9.906 euros actuellement à environ 10.300 euros par an.

Le président du Gouvernement, Mariano Rajoy, a affirmé aujourd’hui dans une interview à 20 Minutes son intention de proposer aux partenaires sociaux et au PSOE « des hausses également importantes en 2019 et 2020 ». Tout cela, dit-il, « devra rester compatible avec la poursuite de la création d’au moins 450.000 emplois ».

Les hausses de salaire minimum ne sont pas encore arrêtées pour 2019 et 2020. L’UGT avance qu’elles pourraient être de 6% et 10% respectivement.

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Le salaire minimum annuel monterait alors autour de 12.000 euros, soit 868 euros en quatorze mensualités ou 1.000 euros en 12 paies.

Selon le président du Gouvernement « l’objectif est de sortir définitivement de la crise dans cette législature. Nous avons retrouvé le niveau de richesse perdu en cinq ans de crise et nous approchons de la restauration de tout l’emploi détruit. Notre grand défi national doit être d’atteindre les 20 millions d’emplois. Et en outre, nous devons remonter le niveau des revenus à un rythme compatible avec la création d’un demi-million d’emplois par an ».

Quant à l’impact de la crise catalane sur l’économie, Rajoy rappelle que la prévision de croissance a été ramenée à 2,3%, en raison des incertitudes sur la situation en Catalogne. « Si ces craintes se dissipent lors de la création du nouveau gouvernement régional, l’Espagne pourra retrouver un niveau de croissance d’au moins 3%, et même davantage », assure-t-il.

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* ces deux syndicats sont plus ou moins comparables à nos CGT et CFDT respectivement, NdT

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